L’éreutophobie peut paraitre ridicule à première vue mais elle est responsable de mal-être pour de nombreuses personnes. Les caractéristiques sont complexes : l’éreutophobe lui-même ne connait pas toujours sa phobie sur le bout des doigts… Si les particularités de l’érythrophobie sont mal connues, les causes le sont encore moins. Essayons de résumer : la peur de rougir est avant tout déclenchée par une déficience physiologique mais en fonction de la personne, ce dysfonctionnement peut être bien ou mal ressenti. Un rougissement excessif ne signifie en aucun cas une éreutophobie ! C’est pour cela que d’autres causes entrent en compte : le rougissement est donc mal accepté et provoque des obsessions, des croyances, de l’anxiété sociale et des évitements. C’est déjà bien difficile de tout cerner mais en réalité, les causes peuvent être aussi des conséquences… C’est un cercle vicieux ! Mais il y a encore d’autres conséquences plus dramatiques car en effet, l’éreutophobie amène dans certains cas à la désocialisation totale, à des épisodes de dépression, à la toxicomanie,… et même au suicide !
L’éreutophobie est une phobie sociale très importante et pourtant très mal connue. Il ne faut certainement pas la négliger car les conséquences sont à craindre… Mais alors quels sont les traitements pour l’éreutophobie ? Voilà encore un point compliqué car pas mal de solutions sont proposés mais elles sont toutes sujettes à débat. En effet, une certaine thérapie comme la thérapie comportementale-cognitive peut très bien « guérir » un éreutophobe comme elle peut être inutile pour un autre. L’opération chirurgicale quant à elle pourrait être révolutionnaire mais cela signifierait « abattre » le symptôme principal en oubliant les autres. Les psychothérapies traditionnelles peuvent paraitre inutiles mais aussi bien aidantes, les médicaments aident mais ne suffisent pas, les séances de relaxation comme le yoga : oui mais superflues pour d’autres,… Le tout est d’abord de se renseigner sur sa phobie, de la connaitre par cœur…Les éreutophobes peuvent alors s’intéresser à la méthode thérapeutique qui leur parait la plus adéquate tout en étant conseillé par un psychothérapeute ou un psychologue connaissant la phobie.
Ce travail est basé sur un sujet plutôt difficile à comprendre mais pour moi, cela a été plus facile puisque je suis concerné personnellement par la phobie. Toutefois, certaines difficultés se sont présentées comme par exemple durant la recherche documentaire. En effet, il existe très peu de sources traitant ce sujet ! J’ai eu la chance de tomber sur deux excellents livres spécialisés sur l’éreutophobie mais à part ces deux sources en or, ce sont des livres traitant la phobie sociale en général qui restent et souvent, ces livres n’abordaient pas le thème de l’érythrophobie. Pour ce qui est des sources d’internet, il y en a eu peu puisque l’éreutophobie est mal connue par le public. Ce sont alors les éreutophobes eux-mêmes qui se retrouvent sur le web et à travers des forums.
Pour conclure, je ne peux que formuler mon espoir qu’un jour l’éreutophobie sortira de l’ombre et sera mieux acceptée par les personnes qui ne sont pas concernées. L’éreutophobie est la cause d’une réelle souffrance et si les autres qui interprètent souvent mal le rougissement pouvaient comprendre cette souffrance, alors cela simplifierait énormément de choses pour l’éreutophobe ! Ne plus rougir commence par accepter le regard des autres et si ce regard pouvait être plus compréhensif, nombreux seraient les bénéfices pour l’éreutophobe. Ce travail, je l’espère, vous a certainement éclairé sur ce qu’est l’éreutophobie même si ce T.F.E n’a pas piqué un phare.