Dans ce travail nous avons dans une première étape exploré l’état de l’intégration financière mondiale en recourant au modèle simple développé par Akdogan. Puis nous avons procédé à un test du modèle conditionnel international d’évaluation des actions. Pour ce faire, nous avons employé une spécification GARCH multivarié asymétrique présentant l’avantage de tester concomitamment 6 marchés : 4 développés et 2 émergents. Ainsi, avec cette spécification les primes de risque et les corrélations conditionnelles sont autorisées à osciller suivant les dates et de réagir aux chocs en fonction de leurs importances et leurs signes. Le prix de risque de covariance est déterminé par un ensemble de variables économiques et financières. Cette démarche nous a permis de ressortir des résultats qui appuient l’hypothèse de l’intégration des marchés nationaux étudiés. Ensuite, par analogie aux études antérieures nous avons dérivé une mesure ex ante des gains de la diversification internationale de portefeuille.
Les résultats finaux montrent que les corrélations ont effectivement augmenté au cours de cette dernière décennie. Ceci est tout à fait logique suite aux mouvements de libéralisation et de déréglementation entamés par les gouvernements à partir des années 80 d’une part et d’autre part grâce au développement des nouvelles technologies de l’information et des télécommunications. De l’avis de nombreux auteurs l’augmentation des corrélations des marchés domestiques aurait diminué les gains émanant de la stratégie de la diversification internationale. Paradoxalement nos résultats ne soutiennent pas ce vison. En effet, comme cela a été empiriquement prouvé les gains de la diversification sont significativement positifs pour tous les marchés. Mieux encore ces gains ne présentent à première vue aucune tendance à la baisse.
Page suivante : ANNEXE 1 : PRIX DE RISQUE
Retour au menu : INTEGRATION FINANCIÈRE ET DIVERSIFICATION INTERNATIONALE