Nous avons vu, tout au long de notre mémoire, que l ’Islam a été exploité dans la presse et notamment par La Croix et L’Humanité d’un point de vue policier. C’est l’Islam des « affaires » qui a été commenté en grande partie dans nos deux quotidiens , c ’est l’Islam des « affaires » alors que l’on a retranscrit. La prise de position de ces journaux est restée fidèle à leur conviction. L ’un, d ’une grande charité envers l ’ancien ennemi, devenu aujourd ’hui, au travers du rapprochement islamo-chrétien, le grand ami. L ’autre, politique, anticlérical et laïque, il dénonce l ’appel au meurtre, accuse l’Islam d’obscurantisme religieux mais met en garde ses lecteurs d ’un amalgame dangereux qui est de faire un rapprochement trop hâtif entre l’islamisme et l’immigration.
L’immigration fut le grand invité de nos deux quotidiens, à se demander si l ’attachement qu’ils portaient pour ne pas opérer d ’amalgame, n’était lié au fait que ces journaux soient fortement engagés dans la défense de l’immigré et de sa condition.
Nous avons pu aussi constater , tout comme le souligna La Croix de par son attitude, que des idées fausses perdurent sur l ’Islam et aussi une méconnaissance de la religion aboutissant à la formation de préjugés. Préjugés qui ont perduré d ’autant plus qu ’ils furent légitimés par un discours savant. On a beaucoup écrit sur l ’Islam mais peu sur l ’Islam et la tolérance. Il est important de redonner toute la dimension spirituelle à la religion musulmane. Dimension d ’ailleurs que l’Islam n’a jamais perdu mais que les médias ont subtilisé et transformé, faisant de la religion de l’amour, la religion du glaive. Il est difficile de préciser pourquoi l ’Occident , les médias, les hommes politiques ont mis sur le devant de la scène l’Islam. L’homme a-t-il besoin de peurs et de fantasmes ?
La chute du mur de Berlin et l ’effondrement du Bloc Soviétique auraient-ils changer les affrontements est-ouest en confrontation Orient-Occident ?