Les travaux de recherche présentés dans ce mémoire, s’inscrivent dans le cadre des architectures orientées services. Les approches qui utilisent aujourd’hui les services web reposent sur une architecture par services (métiers ou techniques), accessibles sur un réseau par des protocoles standardisés (voir section 1.3.1). Les services web font d’une part, la promotion des protocoles standardisés d’Internet pour masquer l’hétérogénéité des services et d’autre part, reposent sur un ensemble de règles (voir section 1.2) a n de limiter le couplage entre ces derniers. Nous avons montré que ces architectures orientées services peuvent être décomposées en cinq couches distinctes (voir section 1.3.2 et figure 1.4), à savoir :
– La couche transport, qui repose sur les différents formats d’échange et sur les protocoles liés à Internet,
– La couche message, qui constitue un point central dans toutes architectures orientées services,
– La couche description, qui permet la représentation des informations nécessaires afin d’utiliser un service et facilite la visibilité et l’interaction entre les consommateurs et les fournisseurs de services,
– La couche qualité de services, qui met en avant certaines caractéristiques non fonctionnelles liées aux services web et aux architectures orientées services,
– La couche gestion des processus, qui repose sur la notion de composition de services web.
Bien que toutes ces couches fassent l’objet de recherches, nous avons essentiellement focalisé nos efforts sur la mise en œuvre d’une plateforme de services pour un environnement numérique de travail d’université. Nous avons démontré que cette architecture orientée services était une très grande révolution dans ce domaine de par ses multiples bénéfices :
– L’interopérabilité entre les différents services indépendamment de la plateforme de développement utilisée et du langage de programmation,
L’intégration facile des services,
– La composition et la modularité des services telles que dé nies dans la section 3.4 à travers les notions d’agrégation et de dissémination des services,
– La réutilisation des services,
– L’organisation autour des protocoles standards tels UDDI, WSDL, SOAP, HTTP, ect,
– L’absence d’une base de données centrale.
Cependant, comme il s’agit d’un domaine encore nouveau, beaucoup reste encore à faire dans le domaine sécuritaire car il n’existe pas encore de normes standards à part quelques moyens permettant de couvrir les problématiques d’authentification et de gestion des droits d’accès.
A n donc d’atteindre notre objectif principal évoqué plus haut, nous avons dans le cadre de ce travail élucider les notions de services web, d’environnement numérique de travail, nous avons proposé la modélisation d’une plateforme de services dans un environnement numérique de travail d’université, et en n, avons implémenté et mis en œuvre un exemple de service devant être intégré dans cette plateforme malgré de nombreuses difficultés rencontrées telles que le manque de supports logiciels et de tutoriels en ligne car étant un domaine encore nouveau.
Tout de même, le travail que nous avons réalisé, trouvera son prolongement dans les réflexions suivantes :
– Application du modèle proposé à l’ENT de l’Université de Ngaoundéré ;
– Contribuer à la mise en œuvre d’un ensemble de services pouvant être mis à la disposition de l’Université de Ngaoundéré ;
– Mise sur pied d’un annuaire public permettant l’intégration de plusieurs services hétérogènes et l’accès par les utilisateurs externes de la plateforme ;
– Adaptation dynamique de la composition des services (web service sémantique) pour résoudre les problèmes de garantie de services ;
– Proposer un modèle de communication prenant en compte d’autres paramètres pour résoudre les problèmes de concurrence d’accès ;
– Approfondir les recherches et proposer des modèles d’infrastructures dans le domaine sécuritaire car étant encore très embryonnaire.