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d. Environnement et technologie

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Suite à la crise de 1997-1998, l’Indonésie par manque de moyens a laissé ses infrastructures routières se détériorer, la croissance du réseau routier n’a pas suivi le rythme d’accroissement des véhicules à moteur, créant de très importants problèmes de circulation, notamment à Jakarta où la situation est devenue critique.

Le réseau dans les régions rurales est très insuffisant et demeure une entrave à la réduction de la pauvreté. La qualité des routes est inégale selon qu’elles sont nationales ou régionales.

L’amélioration de son réseau routier est devenue une priorité pour le gouvernement qui a porté les dépenses d’infrastructure routière à sept milliards par an, 40% des dépenses pour les infrastructures. Mais la gestion entre 2005 et 2011 est restée médiocre et dispendieuse, peu de routes ont été créées ou développées au regard des sommes investies.

Le réseau autoroutier a très peu évolué depuis les premiers kilomètres construits en 1978, les concessions n’ayant pas trouvé de financement. Le gouvernement tente d’attirer la participation du secteur privé tout en ne voulant pas partager les risques. Il y a un réel manque de viabilité financière des projets, une complexité des montages financiers et un ajournement des décisions qui ont souvent bloqué les projets.

Concernant le réseau ferroviaire, on peut faire le même constat : réseau détérioré, infrastructures ayant dépassé leurs limites d’âge technique… Par rapport aux autres modes de transport, la part de marché du rail dans le secteur du transport est très faible.

Au niveau Aérien il existe deux compagnies nationales : Garuda et Merpati, et une dizaine de compagnies privées, la plus connue en raison de sa commande importante à Airbus est Lion Air. Malgré la crise, elles se sont notablement développées surtout sur les lignes internes.

Cependant la qualité des installations reste en dessous de la norme internationale requise. Toutes à l’exception de Garuda et Mandala figurent sur la liste noire des compagnies éditée par l’union européenne(9) et interdites de vol dans l’espace européen….

En Indonésie deux types de ports coexistent, les ports publics généralement commerciaux et des ports privés destinés au transport de passagers entre les îles ainsi qu’à celui de denrées hors conteneurs. Ils sont également aidés par le gouvernement afin qu’ils puissent assurer leur mission de service public. Depuis 1992, la loi indonésienne a donné l’autorité sur la gestion des ports à l’Indonesian Port Corporations, l’IPC ou Pelindo II.(10) Cet organisme possède le monopole du marché, et fixe les prix après accord avec plusieurs antennes gouvernementales. En résultent des tarifs souvent trop élevés et un manque de concurrence et de compétitivité entre les ports. Actuellement il s’efforce d’améliorer les infrastructures portuaires notamment à Tanjung Priok, le grand port de Djakarta, mais il bloque la concurrence.

Le secteur des télécommunications est dominé par un petit nombre de grands opérateurs. On a observé une rapide expansion de ce secteur dû à une baisse des tarifs des télécommunications des mobiles et des combinés. La couverture des télécommunications a augmenté mais certaines régions n’ont toujours pas accès au réseau. En ce qui concerne les services internet, l’accès reste faible, pour cause le manque de lignes fixes, un débit faible, des prix trop élevés et une couverture insuffisante. Une amélioration grâce au système 3G est attendue.

87% de l’énergie est d’origine thermique, 10,5% hydraulique, 2,5% géothermique. Ses ressources pétrolières ont diminué, le pays ne fait plus partie de l’OPEP mais il reste le plus grand exportateur de gaz naturel liquéfié, il vient d’annoncer un important plan de développement des énergies renouvelables qui devraient couvrir 25% des besoins en 2025. Un débat pour la construction d’une centrale atomique à Banka Belitung permettant de combler les déficits d’électricité du pays lancé au milieu des années 1990 est repris et a reçu l’agrément de l’ASEAN en 2008. Le secteur de l’énergie en Indonésie est un marché de monopole, avec Perusahaan Listrik Negara PLN, seul fournisseur d’électricité pour le public et les entreprises.

Bien qu’il existe certains opérateurs privés d’électricité, ils ne sont autorisés à vendre leurs services d’électricité au public qu’à travers PLN. Avec le redressement du pays, la demande d’électricité a augmenté plus vite que la capacité de production. Cela entraine des pénuries et des coupures surtout dans les régions éloignées. On estime à 70 millions le nombre de personnes n’ayant pas encore accès à l’électricité.(11)

L’approvisionnement en eau est en crise, les services étant gérés par les gouvernements locaux qui, en l’absence d’investissements, font appel à des prêts gouvernementaux. Les services n’opèrent que dans peu de zones, on estime à 25 millions de personnes le nombre actuellement desservi dans ces zones. Le service reste pauvre et l’eau ainsi pourvue n’est toujours pas propre à la consommation.

Le restant de la population a recours à des puits individuels. Solution qui dans le cas de Jakarta a entrainé une contamination des nappes phréatiques, de plus dans le nord de la ville, l’eau de mer les infiltre.

Du temps de Suharto des concessions avaient été attribuées à 2 compagnies étrangères, l’anglaise Thames Water et la française Suez Lyonnaise des eaux, mais elles se sont toutes deux retirées suite à des déficits importants découlant du gel des tarifs, Suez récemment en 2011. Ce sont des groupes privés indonésiens qui ont racheté ces concessions. Le service d’assainissement est bien pire que le service d’approvisionnement en eau. Jusqu’à présent, les services d’assainissement ne sont pas gérés par une structure institutionnelle formelle au niveau national. Il n’y a pas de ministère responsable de la politique d’assainissement.

L’Indonésie possède l’un des plus faibles taux de couverture de l’assainissement urbain en Asie. Seulement moins de 10 villes ont une certaine forme d’assainissement du réseau et ceux-ci atteignent aussi peu que 1,3 pour cent de la population urbaine, soit environ 200.000 ménages. 73% des ménages en réseau urbain possèdent un système de fosses septiques souvent peu efficaces, il en résulte une pollution importante des nappes phréatiques, entrainant de graves problèmes de santé pour la population. La tenue des sommets de l’infrastructure en 2005 et 2006 a permis le lancement de projets d’infrastructures, et l’introduction de réformes réglementaires et institutionnelles destinées à attirer des partenariats public-privé (PPP).

9 http://www.liste-noire.org/compagnies-aeriennes/liste-noire/
10 http://www.thejakartaglobe.com/news/private-sector-wary-of-pelindo-iis-dominance/
11 http://www.geni.org/globalenergy/library/national_energy_grid/indonesia/IndonesiaCountryAnalysisBrief.shtml
http://www.geni.org/globalenergy/library/technical-articles/generation/highbeam.com/indonesia-to-boost-renewable-energy-supply/index.shtml

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