Caractérisées par des habitats fragiles et populaires, sont concentrées au nord-ouest, à l’est de
Rufisque et en grande périphérie.
On y trouve des quartiers construits avec des matériaux peu coûteux ou de récupération, créant
depuis les années 70, un habitat spontané rendant impossible la maîtrise de la croissance de la
ville.
En effet, la structure familiale, au nombre d’individus élevé, est une des principales causes de
densification des parcelles. D’ailleurs en réponse à la nécessité de doter ces quartiers
d’équipements de base, un programme de restructuration est en cours.
Une étude de la typologie de l’habitat urbain rufisquois suggère qu’en matière d’urbanisme et
d’habitat il peut être retenu deux contraintes prioritaires :
La plus grande partie de l’habitat se développe de façon anarchique et irrégulière. En
dehors de l’escale, l’essentiel de la périphérie est constitué d’habitat inorganisé comme on
peut le voir à Gouye Mouride ou bien à Colobane caractérisé par une voirie irrégulière.
Cette situation est d’autant plus importante qu’elle rend difficile la mise en place
d’infrastructures et de services urbains (collecte des ordures, approvisionnement en eau,
assainissement : la forme des rues ne permet pas l’entrée des voitures de collecte car
chacun construit selon ses propre règles. L’organisation de l’espace n’est plus une chose
réfléchie mais une conjonction de constructions personnelles).
Ensuite, l’absence de régularisation de nombreux titres fonciers. Il faut souligner que la
composition de l’habitat urbain est indissociable de l’histoire de la ville. En effet, certains
quartiers ont étés constitués pour l’essentiel par des populations déguerpies par la
puissance coloniale et n’ont pas eu la possibilité d’organiser leur espace. Beaucoup de ces
populations ainsi que d’autres installées pour diverses raisons n’ont toujours pas cherché à
régulariser leurs titres d’occupation. Cette situation s’est amplifiée à Gouye Mouride où
la majorité des terrains n’ont pas de titres fonciers et les propriétaires ne disposent que de
l’acte de vente notifié par le vendeur.
Devant cette situation, les autorités compétentes sont appelées à rompre ces usages et à mettre en
place des politiques bien définies comme le projet de Rufisque II initié par la Commune et qui
consiste à lotir 4000 parcelles(25) dont 2700 sont déjà appliquées.
Cela ne signifie pas que la totalité des efforts doit seulement se limiter au lotissement de ces
zones ; Mais il faut, en outre, développer des politiques permettant le renforcement des structures
afin de délocaliser les fonctions.
Cela permettra d’assurer une harmonie entre le centre-ville et la zone périphérique qui ne cesse
de s’agrandir en raison du surplus de population.
25 Sauvegarde et mise en valeur du patrimoine. Direction des Services Techniques