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I – Motivations des assureurs

Les assureurs, subissant une forte concurrence à la fois dans le domaine des assurances de dommages (IARD) et des assurances de personnes (assurance vie), ont cherché à répondre à ces évolutions et à étendre leurs domaines d’activités, à la fois pour combler un manque à gagner, mais aussi pour fidéliser leur clientèle. Ils ont donc commencé à vendre des produits financiers à la fin des années 80. Ce nouveau modèle est nommé « l’assurfinance ».
Les motivations des assureurs ne sont pas très différentes de celles des banquiers pour l’entrée dans l’assurance. Ils ont en effet pris conscience de l’importance du contact direct avec le client, or le guichet bancaire permet d’accroître la fréquentation avec celui-ci (et dans d’autres circonstances qu’un sinistre), et d’obtenir une base d’informations plus riche.
Cela permet également de rentabiliser les réseaux de distribution grâce à une offre multiproduit, et d’atteindre la taille critique pour être un acteur international.
C’est aussi l’occasion de diversifier les canaux de distribution, après l’échec des ventes de produits en ligne (fermeture de OK assurance par les AGF, de E-banking pour Fortis, et vente de Zebank par Banque Directe).
Comme en assurance vie, plusieurs stratégies sont envisageables. Le rachat d’une banque en ligne par un assureur (Banque Directe par Axa fin 2002, Zebank par Egg début 2002), la création ex nihilo (Banque AGF, Egg) ou la recherche d’un partenariat (Groupama Banque) sont moins onéreux que le rachat d’une banque (Dresdner Bank par Allianz en 2001).

Ainsi, la motivation des assurfinanceurs est très similaire à celles des bancassureurs mais son cadre juridique est lui différent.

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