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I.2 Historique des travaux :

Non classé

Les premiers travaux de recherche pétrolière en Algérie remontent au début du XXème siècle
avec les géologues explorateurs français, Kilian(1922) ou italiens, Desio (1936) et Rossi (1939).
Ces précurseurs établirent les bases de la connaissance des bassins d’Illizi et deBerkine.

Les études importantes n’ont cependant débuté qu’après la seconde guerre mondiale vers
1946 et surtout après que les compagnies pétrolières et les premières découvertes de 1956-1958
dans le bassin d’Illizi (Edjeleh, Zarzaïtine) amena l’intensification des travaux d’exploration par
les sociétés : CREPS, CEP, SNPA, SNREPAL, ce qui joua un rôle décisif dans l’étude de ces
régions dont l’accès est difficile et abouti à une analyse plus précise des formations.

Depuis, une accumulation considérable de données et le développement de méthodes de
plus en plus sophistiquées firent progresser les connaissances géologiques sur ce bassin. Parmi les
publications qui témoignent de cet effort, on peut citer celles de Freulon(1964), Dubois(1960),
Legrand(1967-1969), Fabre(1968-1976), Beuf et al.(1962-1971), Tissot et al.(1971-1975),
Chiarelli(1973), Busson (1970), Attar et al.(1980), Boumendjel (1987), Boudjema (1987-1998),
Asses (1987), Takherist (1990), Chaouche (1992), …etc. Il faut également ajouter les nombreux
rapports internes et documents de travail établis à l’entreprise SONATRACH de 1971 à nos jours,
les diverses communications aux séminaires sur l’exploration pétrolière en Algérie et les études de
synthèse réalisées pour SONATRACH par les différents bureaux d’études (BEICIP de 1974
à1986).

Sur le plan technique, l’incidence des conditions de surface sur le déroulement de
l’exploration a eu pour résultats l’inégale répartition de la densité des données, due au nombre
nettement inférieur de forages dans les zones ennoyées sous les dunes au regard de celles plus
accessibles.

Ainsi, la connaissance de cette région s’est opérée essentiellement par sismique réfraction
et réflexion. Des recouvrements dunaires existent mais n’occupent que des zones bien délimitées.
Cette couverture sableuse exclut toute implantation de sondage fondée uniquement sur la géologie
de surface même au Sud où les formations paléozoïques affleurent directement sous les dunes de
l’erg Issaouane.

La nature des recouvrements superficiels a également une grande incidence sur la nature
des informations sismiques, celles-ci restant nettement meilleures dans les zones de plateau que
dans les régions dunaires. L’intense activité d’exploration de subsurface dans ce bassin (1800
forages) et l’existence de vastes affleurements de la série paléozoïque dans les Tassilis ont permis
une meilleure connaissance du sous-sol et ont contribué de manière efficace à de nombreuses
découvertes.

Au cours de la première étape de l’exploration dans l’Illizi, portant sur les structures les
plus accusées, furent découverts les champs de Tin-Fouyé, Hassi Mazoula, Ohanet, Guelta,…etc.

La découverte d’huile de Tin Fouyé-Tabankort liée à un piège fermé par hydrodynamisme,
la présence d’huile dans l’Ordovicien supérieur à Irlalène-Ouest, les accumulations d’huile
trouvées dans le Dévonien sur des structures de faible fermeture comme celle de Stah ou Mereksen
marquent le début d’un second stade de l’exploration dans le bassin d’Illizi. On dispose
actuellement d’une masse énorme de renseignements issus des études sismiques, carotte et de plus
en plus des analyses géochimiques.

En résumé la densité des données (bien que surtout importante dans les zones de plateau et
suivant les dorsales) permet d’aller beaucoup plus loin dans l’interprétation mais montre combien
cette région est complexe et de compréhension difficile.

La distribution des découvertes (Fig.3) semble indiquer que nous avons affaire à un bassin
mature du point de vue exploration. Il faut, cependant, signaler que l’essentiel de ces découvertes
correspondent à des pièges de type structural ou parfois mixte, alors qu’il est reconnu que dans ce
bassin, il existe de nombreuses possibilités de pièges subtils à peine explorés puisque aucune
méthode d’exploration adaptée (sismique surtout) n’a été introduite à ce jour dans cette province.

Le bassin d’Illizi n’a pas fait l’objet non plus de travaux de forage importants depuis 1970 puisque
le nombre de puits d’exploration a rarement dépassé 3 ou 4, tous implantés sur des pièges
structuraux.

Enfin les récentes découvertes de l’Association SONATRACH-REPSOL en 1993 semblent
plutôt indiquer et peut-être annoncer une nouvelle période au cours de laquelle des découvertes
dépassant les 50 millions de mètres cubes en place sont encore possibles grâce surtout à
l’introduction de nouvelles techniques (sismique et études intégrées).

Figure 3 Sédimentologie et stratigraphie séquentielle du Cambro-Ordovicien du bassin d’Illizi. Impact sur la prospection pétrolière.
Figure N°3 : Histogrammes de distribution des réserves initiales en place (a) et les
puits d’exploration dans le bassin d’Illiz i(b) (modifiés d’après document Exploration)

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