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I.3. LES REFERENCES CULTURELLES KINOISES

L’utilisation des stars : cette technique devient « tendance » la technique d’utilisation de la star dans les publicités de Kinshasa est souvent similaire : la star se trouve désacralisée par une mise en situation décalée par rapport à son statut habituel.

Nous avons remarqué que parmi les différentes formes de la publicité, une technique particulière s’est développé de plus en plus vite, il s’agit de l’utilisation des stars dans la publicité de Kinshasa, autrement dit le celebrilty marketing qui s’installe inexorablement comme une technique majeure.

Ainsi, le recours aux artistes de la musique congolaise dans les publicités de Kinshasa a permit aux entreprise d’augmenter leurs notoriété, mais les images et les danses qui ne cadre pas avec les messages original, risque d’étouffé la culture Kinoises surtout dans les publicités des bières.

Nulle part ailleurs à Kinshasa que le Kinois trouve toutes les combinaisons de plans pour “se débrouiller”. La musique hip hop, rap, word ou autre, le théâtre, les danses traditionnelle, moderne, contemporaine et urbaine, les arts plastiques, sont des territoires qui ne se croisent vraiment que dans les cités à Kinshasa. Mais cette ville paradoxe, ville spectacle, prolifère en tous sens : shégués (enfants des rue), shayeurs (vendeurs ambulants), fous, danses urbaines, voitures ‘mercedes’, kaddafis (trafiquants de carburant hors station), cambistes (changeurs de monnaies étrangères), musiciens, pasteurs et églises de réveil… La ville de Kinshasa offre des images d’une réalité très dure pour un pays aux potentiels aussi énormes (26).

Rien qu’à ne considérer l’exemple donné aujourd’hui par les musiciens, la culture congolaise en générale risque d’être étouffé. Car, dans une société en crise de valeurs et de modèles comme la société congolaise, c’est désormais les musiciens qui font la loi et tous les gosses rêvent de faire de la musique pour aller en Europe, se saper grande griffe chez les couturiers renommés et ramener des voitures ‘Mercedes’ pour ‘chauffer’ (en mettre plein la vue) les concurrents et tous ceux qui sont restés (27).

Quel type de civilisation moderne devons-nous promouvoir pour l’intérêt de notre peuple? (28)

Kinshasa est une ville pleine de bruits et pleine d’odeurs. Il y a partout de la musique dans l’air, un gosse qui crie, des klaxons ou des portables qui chantent. Il y a toujours l’odeur de la nourriture qui s’échappe des marmites ou d’un nganda (espace aménagé pour boire et manger), celle d’un tuyau d’échappement de voiture ou d’un égout, celle de la pisse sous un mur ou un arbre ou c’est marqué “défense d’uriner ici”…

Et pourtant le gouvernement reste aveugle, trop préoccupé par une guerre qui refuse de se terminer ! A son aise…
Car ceci n’entame pas outre mesure le tempérament kinois qui lutte pour apporter la beauté dans son quotidien. La ville de Kinshasa reste malgré la configuration socio-économique et socio-politique de l’heure aussi chaleureuse que sa renommée.

Aujourd’hui, la référence culturelle kinoise est la danse, la musique, le théâtre, la religion. Il y a aussi le Centre Culturel Français de Kinshasa, Halle de la Gombe, et le Centre Wallonie-Bruxelles qui offrent de l’espace pour les spectacles de tous les artistes de la capitale (29).

Les musiciens et les pasteurs l’ont compris, eux qui chaque jour bravent en permanence Kinshasa qui les adule aujourd’hui sans limites. A chaque concert ou campagne de prière, il y a toujours un monde fou.

La philosophie comme remise en question de toutes les valeurs acquises et de toutes les œuvres engendrées par l’homme, évite à la culture kinoise l’engourdissement qui la menace. Elle ouvre la voie à des conquêtes et des créations nouvelles. (30)

26 Bibish Mumbu, Article n°2701 publié le 01/ 12/2002 sur la culture Kinoise. Téléchargeable sur www.africacultures. Com/php
27 Idem
28 Journal le potential, 11 février, 2008
29 Bibish Mumbu, op. cit.
30 Alfred WABER, Oswald Spengler, Arnold Toynbee, Max Horkheimer

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