Les aloès sont des xérophytes à feuilles-succulentes, une plante xérophyte est une plante adaptée à survivre dans les secteurs à précipitation erratique ou basse (Reynolds, 2004).
L’Aloe arborescens est une espèce arbustive succulente, qui peut atteindre 2 à 5 m de hauteur (photo 1.A) lorsqu’elle est en fleurs et par prolongement annuel de son axe en tronc (Fakim et Schmelzer, 2008 ; Koenig, 2005; Shaueberg et Paris, 2005).
Les branches partent de la base et s’amincissent en tiges, portant des rosettes latérales et terminales de feuilles succulentes étroites, de couleur verte avec une légère teinte bleue ou grisverte, de 60 cm de longueur légèrement récurvées et bordées d’épines. Ses feuilles ont une cuticule externe épaisse, rendant cette plante résistante aux facteurs climatiques défavorables.
Des épis ramifiés, de fleurs à périanthe tubuleux, écarlates, orange foncés (la couleur la plus commune) ou jaunes paraissant à la fin de l’hiver au début de printemps (Bassetti et Sala, 2005 ; Botineau, 2010 ; Koenig, 2005 ; Shaueberg et Paris, 2005).
La tige : Solitaire, ramifiée à la base ou à proximité, ligneuse et dénudée, à feuilles mortes persistantes avec un tronc boisé (Bassetti et Sala, 2005 ; Fakim et Schmelzer, 2008 ; Koenig, 2005).
Les feuilles : Coriacées, lancéolées et charnues en rosette dense, étalées, en se recourbant par la suite, sans stipules et pétiole, le limbe est lancéolé, de couleur verte grisâtre, teinté de rougeâtre en milieu sec, l’apex est acuminé avec un bord garni de dents jaunes, pointant vers l’avant, d’environ 4 mm de long, espacées de 1–1,5 cm. Dans le parenchyme intérieur existe un mucilage qui fournit le gel. Les feuilles mûres atteignent 40 cm de longueur et le rendement du gel par feuille est faible (rendement du gel est approximativement de 25 %) (Fakim et Schmelzer, 2008 ; Koenig, 2005 ; O’Brien, 2005 ; Pousset, 2004 ; Shaueberg et Paris, 2005).
L’inflorescence et la fleur : L’inflorescence est une grappe terminale de 20–40 cm de long (photos 1.B), érigée, cylindrique et acuminée, très densément fleurie avec un pédoncule atteignant 60 cm de long, simple ou rarement pourvu d’un court rameau, bractées et largement ovales, de 2–5 mm de long (Koenig, 2005 ; Fakim et Schmelzer, 2008). La fleur est bisexuée, régulière à pédicelle de 1–1,5 cm de long et un périanthe tubuleux, de 3,5–4 cm de long avec d’environ 7 mm de diamètre, les lobes sont libres jusqu’à la base à couleur orange vif à rouge écarlate. Le nombre d’étamines est 6, l’ovaire est supérieur à style filiforme et stigmate capité (Fakim et Schmelzer, 2008). La fleur peut apparaitre pour la première fois après au moins 3 ans de culture (Liu et al., 2011). Dans certains secteurs, particulièrement en Afrique du Sud, la floraison des aloès est importante en apiculture (Reynolds, 2004).
Photo 01 : (A) l’Aloe arborescens, (B) l’inflorescence d’Aloe arborescens
Le fruit : Est une capsule oblongue-ovoïde atteignant 18 mm × 7 mm, brun jaunâtre et loculicide, contenant de nombreuses graines, d’environ 3,5 mm de long, à ailes très étroites (Fakim et Schmelzer, 2008 ; Pousset, 2004).