L’homme est capable de maintenir sa température plus ou moins constante, dans une fourchette de conditions environnementales données, soit par des mécanismes physiologiques involontaires, soit avec un usage judicieux de tenue vestimentaire ou avec la variation de l’activité physique.
Ceci ne peut pas être suffisant sous des conditions climatiques difficiles comme c’est le cas dans les zones arides du Sahara à climat très rude. Dans ce cas, c’est le bâtiment qui doit assurer la fonction de confort de l’usager pour qu’il puisse pratiquer ses activités normalement. Pour atteindre un tel objectif, le concepteur est appelé à réunir les conditions favorables à la majorité des personnes, occupant un espace donné, par une analyse bioclimatique détaillée (M’sellem et Alkama, 2009) qui lui permet d’estimer le confort thermique en fonction des paramètres climatiques externes et faire le choix des techniques architecturales les mieux appropriées au cas étudié.
« Une maison qui a besoin de la climatisation est une maison mal conçue » (Salamon, 2004). D’où le climatiseur est un mode de rafraichissement polluant, gaspilleur d’énergie et peu accessible aux foyers modestes, qui sont aussi les plus exposés à la canicule. Productrice de gaz à effet de serre, elle contribue même au réchauffement du climat, donc l’architecture bioclimatique est la meilleure solution pour un bon confort thermique sans climatiseur.