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II.1.1 La théorie des choix publics (TCP)

C’est vers la fin des années 60 que l’analyse économique des choix publics prend véritablement son essor, notamment avec les travaux de l’école de Virginie, compte tenu de l’appartenance académique et institutionnelle de ses principaux auteurs. La TCP est apparue très tôt comme l’une des théories ayant le plus aidé à faire avancer les idées libertaires et néolibérales des récentes décennies sur le plan économique. Elaborée essentiellement par des économistes comme Buchanan et Tollison (1972), elle postule que l’inefficience des entreprises publiques en général et la faiblesse de leur productivité en particulier est due notamment aux groupes d’intérêts et aux jeux politiques qui caractérisent les administrations publiques.

L’argumentation de l’Ecole du public choice est que les personnes qui sont supposées prendre les décisions publiques, notamment les administrateurs d’entreprises publiques, les politiciens et les bureaucrates, le font non pas en privilégiant les intérêts de la société dans son ensemble (en l’occurrence en instaurant une certaine rigueur et une discipline qui obligeraient les entreprises à accroître leur productivité) ; mais plutôt leurs intérêts propres comme c’est le cas pour tout autre individu dans d’autres contextes de la vie privée (Hodge, 2000) et ce aux dépens de la productivité de ces entreprises. En fait, la TCP se veut dans son essence, une espèce de critique du New Welfare Economics où l’Etat en réalité, n’entretient que le mythe de l’engagement et du dévouement envers l’intérêt général et la chose publique.

Ainsi, ce courant oppose l’Etat au marché, le marché étant considéré comme le mécanisme d’allocation efficiente par excellence des ressources ; justifiant ainsi la nécessité d’instaurer les privatisations qui seraient tout simplement la traduction d’un retrait progressif de l’Etat de la sphère économique obligeant par là les entreprises qui dorénavant seraient sous la menace de la concurrence à plus de compétitivité ce qui aurait pour effet d’accroitre la productivité de ces dernières.

L’Etat, dans cette approche est perçu en effet comme ce qui échappe au marché c’est-à-dire à la sanction du consommateur. Plus d’Etat signifie donc nécessairement moins de marché selon Marris (1992) et de facto, une marge de manœuvre réduite pour le secteur privé qui se trouverait ainsi évincé de l’activité économique ou du moins qui ne pourrait s’exprimer pleinement. Les théoriciens de la TCP, allèguent que l’inefficience des entreprises publiques tient exclusivement à la motivation des hommes politiques et des dirigeants à qui l’on reproche de ne point œuvrer dans l’intérêt général.

L’axiomatique de l’intérêt (self interest ), le goût du prestige, la quête du pouvoir seraient davantage leur leitmotiv d’où, afin de rompre cette chaîne déstabilisatrice, et donc laisser cours à plus de productivité pour les entreprises, la nécessité de procéder à la privatisation de ces entreprises publiques en accompagnant ce processus de plus de concurrence afin d’éviter, pour les entreprises publiques en situation de monopole, le passage de monopole public au monopole privé. En clair, dans ce modèle, les hommes politiques sont des entrepreneurs de la production de services collectifs.

Cette approche des tenants de l’école du public choice a largement été inspirée du concept de l’individualisme méthodologique selon lequel les individus adoptent les mêmes comportements et attitudes, tant dans leurs transactions marchandes que non marchandes à savoir qu’ils sont « guidés par leurs propres intérêts et cherchent à maximiser leurs avantages général et la faiblesse de leur productivité en particulier est due notamment aux groupes d’intérêts et aux jeux politiques qui caractérisent les administrations publiques.

L’argumentation de l’Ecole du public choice est que les personnes qui sont supposées prendre les décisions publiques, notamment les administrateurs d’entreprises publiques, les politiciens et les bureaucrates, le font non pas en privilégiant les intérêts de la société dans son ensemble (en l’occurrence en instaurant une certaine rigueur et une discipline qui obligeraient les entreprises à accroître leur productivité) ; mais plutôt leurs intérêts propres comme c’est le cas pour tout autre individu dans d’autres contextes de la vie privée (Hodge, 2000) et ce aux dépens de la productivité de ces entreprises.

En fait, la TCP se veut dans son essence, une espèce de critique du New Welfare Economics où l’Etat en réalité, n’entretient que le mythe de l’engagement et du dévouement envers l’intérêt général et la chose publique. Ainsi, ce courant oppose l’Etat au marché, le marché étant considéré comme le mécanisme d’allocation efficiente par excellence des ressources ; justifiant ainsi la nécessité d’instaurer les privatisations qui seraient tout simplement la traduction d’un retrait progressif de l’Etat de la sphère économique obligeant par là les entreprises qui dorénavant seraient sous la menace de la concurrence à plus de compétitivité ce qui aurait pour effet d’accroitre la productivité de ces dernières.

L’Etat, dans cette approche est perçu en effet comme ce qui échappe au marché c’est-à-dire à la sanction du consommateur. Plus d’Etat signifie donc nécessairement moins de marché selon Marris (1992) et de facto, une marge de manœuvre réduite pour le secteur privé qui se trouverait ainsi évincé de l’activité économique ou du moins qui ne pourrait s’exprimer pleinement. Les théoriciens de la TCP, allèguent que l’inefficience des entreprises publiques tient exclusivement à la motivation des hommes politiques et des dirigeants à qui l’on reproche de ne point œuvrer dans l’intérêt général.

L’axiomatique de l’intérêt (self interest ), le goût du prestige, la quête du pouvoir seraient davantage leur leitmotiv d’où, afin de rompre cette chaîne déstabilisatrice, et donc laisser cours à plus de productivité pour les entreprises, la nécessité de procéder à la privatisation de ces entreprises publiques en accompagnant ce processus de plus de concurrence afin d’éviter, pour les entreprises publiques en situation de monopole, le passage de monopole public au monopole privé.

En clair, dans ce modèle, les hommes politiques sont des entrepreneurs de la production de services collectifs. Cette approche des tenants de l’école du public choice a largement été inspirée du concept de l’individualisme méthodologique selon lequel les individus adoptent les mêmes comportements et attitudes, tant dans leurs transactions marchandes que non marchandes à savoir qu’ils sont « guidés par leurs propres intérêts et cherchent à maximiser leurs avantages personnels ». Si ce phénomène semble caractériser plus ou moins l’ensemble des administrations publiques, la situation dans le contexte africain semble plus alarmante.

La TCP utilise les outils microéconomiques pour étudier les comportements des individus dans l’administration et la vie publique et politique, comme citoyens et décideurs et pour analyser, à travers eux, les défaillances des finances et des entreprises publiques dans l’atteinte de l’objectif « plus de productivité ». Le plus aberrant dans tout cela affirment-ils, c’est que les élus politiques interfèrent fréquemment dans la gestion publique, en accordant des avantages et des bénéfices à des groupes précis en vue d’assurer leur réélection ; attitude qui se révèle pernicieuse pour la productivité des entrerises publiques.

En définitive, l’intervention de l’Etat par la règlementation ou par la création d’entreprises publiques n’est guère bien perçue par ce courant pour qui la privatisation des entreprises publiques ne serait qu’un juste retour des choses, un juste retour du marché et une démarche vers plus de productivité pour les entreprises privatisées. Ainsi, la TCP constitue une approche complémentaire permettant d’analyser les écarts de productivité entre l’entreprise publique et l’entreprise privée. De cette approche, se dégage selon Ehrlich, Gallais-Hamonno et Lutter (1990)(16) quatre propositions fondamentales, expliquant que l’entreprise publique aura une productivité moindre que l’entreprise privée :

– Les décideurs dans le système public subissent faiblement, voire pas du tout les conséquences monétaires et financières (ou non) de leurs actions et décisions.

– Le citoyen-propriétaire devient propriétaire de bien malgré lui et, par ailleurs, il est propriétaire indivis.

– Etant donné les droits de propriété publique qui ne peuvent faire l’objet d’échange sur le marché, il s’ensuit alors que le coût du contrôle des mandataires devient nettement plus élevé que celui des agents privés ce qui impacte négativement la productivité de ces entreprises publiques.
– Le propriétaire privé, se préoccupe davantage de préserver, voire d’augmenter la productivité de son bien (entreprise) que le propriétaire public qui n’a aucune incitation réelle à le faire.

La TCP est en réalité une théorie du marché politique qui considère à la fois l’Etat comme un « robin des bois » aveugle et les citoyens comme les profiteurs (free riders) qui achètent des biens publics, mais qui désirent en retirer les bienfaits et les avantages sans jamais en payer le prix. C’est pour toutes ces raisons et pour celles évoquées plus haut que cette approche théorique mise sur le dysfonctionnement de L’Etat pour proposer un recours aux privatisations. Une autre approche théorique qui met en exergue le caractère stimulateur de la privatisation sur la productivité des firmes est la théorie des coûts de transaction.

16 Ehrlich.I ; Gallais-Hamonno, G ; et Lutter, R (1990) Performances Comparées des Entreprises Publiques et Privées : l’exemple des Grandes Compagnies Aériennes. IOF

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