L’insuffisance respiratoire (IR) se définit par l’incapacité de l’appareil respiratoire à assurer des échanges gazeux permettant, en état stable, en ventilation spontanée et en air ambiant, de satisfaire les besoins métaboliques de l’organisme en toute circonstance physiologique. Le bilan d’une IR se fonde sur des examens cliniques. Au niveau de gaz du sang, elle se définit par une hypoxémie en état stable inférieure à 55 mmHg, s’accompagnant éventuellement d’une capnie supérieure à 42 mmHg. Une hypertrophie auriculaire et ventriculaire droite est mise en évidence via un électrocardiogramme (ECG).
On peut globalement classer les causes d’IR en deux syndromes :
– Le syndrome obstructif est défini par la diminution du rapport de Tiffeneau (Volume expiré maximal seconde sur la capacité vitale forcée : VEMS/CVF). Conséquence d’une hypoventilation alvéolaire et d’un effet shunt. Ce syndrome retrouve dans les bronchites chroniques obstructives, l’asthme s’accompagnant continuellement d’essoufflement, la mucoviscidose et l’emphysème.
– Le syndrome restrictif qui est la diminution de l’aptitude à ventiler les poumons liée à une limitation de l’expansion thoraco-pulmonaire. Celle-ci atteint les volumes d’air mobilisables et se traduit par une diminution de la capacité pulmonaire totale en dessous de 80% de la valeur prédite. Ce type de syndrome se retrouve le plus souvent être le résultat d’une déformation du rachis dorsal à type de cyphoscoliose, de séquelles de poliomyélite, de rhumatismes ankylosant, de paralysie, d’atteintes diaphragmatiques, de maladie infectieuse telle que la tuberculose, de perte d’élasticité des tissus pulmonaires, ou encore les conséquences de certaines interventions chirurgicales.
Pour la suite de cette partie, l’atteinte respiratoire des personnes BCPO sera développée plus en détails car cette MRC est largement documentée dans la littérature. Son aspect systémique est également susceptible de rejoindre les différents symptômes des patients en réhabilitation respiratoire.