Concernant le système cardiovasculaire, il n’y aurait pas d’effet significatif de l’immersion en eau chaude (33-34°C) par rapport à l’air libre en position assise sur la FC et la pression artérielle [80-81]. Concernant le travail cardiaque au repos, le coeur possède une FC moins importante en immersion, plus l’immersion est importante, plus la FC diminue [76]. La pression veineuse centrale augmente en immersion, mais il n’y a pas de différence entre une immersion sternale et une immersion ombilicale L’immersion provoque une redistribution du volume sanguin par l’action de la pression hydrostatique des membres inférieurs vers la partie du corps non immergée. On constate aussi une augmentation significative du volume sanguin au niveau des capillaires pulmonaires [82-84]. Il y a alors un accroissement (de 25 à 36%) du volume sanguin intra-thoracique [84]. qui peut atteindre 700ml dans le thorax [85]. On observe également une augmentation significative du diamètre auriculaire gauche en immersion [86], avec une augmentation du volume sanguin de 180 à 250 ml [87]. Il en résulte une augmentation (environ 50%) du volume d’éjection systolique (VES) Ces différents effets sur le corps humain provoquent une homogénéisation de la distribution sanguine dans la région pulmonaire [87].
La consommation d’oxygène (VO2) est égale au produit du débit cardiaque (Qc) par la différence artérioveineuse du contenu sanguin en oxygène (DavO2)
VO2 = DavO2 × Qc.
Le VO2 de repos est la même, qu’elle soit mesurée sur terre ou dans l’eau à thermoneutralité autour de 34 °C. Puisque le Qc de repos est plus élevé pour un VO2 identique en immersion qu’au sec, la DavO2 est plus faible dans l’eau d’environ 50 %. Ceci atteste d’une hyperperfusion des tissus en immersion [77,85].