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III – Intégration complète

A) Description

Cette stratégie de l’intégration va plus loin que les précédentes, dans la mesure où elle pousse la logique de l’interpénétration à son terme. Il s’agit là de réunir en un seul groupe les activités bancaires et d’assurance par le biais de la création d’une filiale ex-nihilo.
L’aboutissement de ce modèle serait donc la fusion de la banque et de l’assurance au sein d’un groupe et l’exercice totalement intégré d’une vaste activité de bancassurance ou d’assurfinance dans une structure juridique unique.
Cette stratégie résulte d’un double constat: l’incapacité des modèles précédents à répondre efficacement au besoin de diversification, et l’inadaptation des schémas organisationnels traditionnels fondés sur l’offre et la séparation des deux activités. Dans un contexte où le développement des marchés est tiré par la demande et compte tenu d’une tendance à la globalisation des besoins, la banque et l’assurance ne sont plus que les deux facettes d’un seul et même métier. En conséquence, seule une approche globale et intégrée des services financiers est en mesure d’anticiper cette demande.
En l’espèce, plutôt que de s’engager dans un mouvement de coopération ou d’acquisition, les grands groupes ont immédiatement opté pour une stratégie d’intégration qui s’est traduite par l’apparition de véritables conglomérats financiers.

B) Avantages et inconvénients de l’intégration

Le principal avantage est bien évidemment ici la vision unique du groupe et des objectifs à suivre. C’est une véritable culture d’entreprise qui apparaît avec le modèle d’intégration complète.
Il y aura, de plus, un meilleur amortissement des coûts des agences (puisqu’il portera sur des volumes de chiffres d’affaires plus importants) ainsi qu’une répartition plus souple des charges et des revenus entre la banque et l’assurance. Notons finalement que le modèle de l’intégration va dans le sens de l’optimisation fiscale et de la rationalisation des coûts et synergies.
Toutefois cette stratégie connaît également certains inconvénients. L’intégration est en effet complexe et pose souvent des problèmes quant à l’adaptation des systèmes informatiques. Par ailleurs ce modèle demande un investissement plus élevé que les autres et monopolise d’importants capitaux propres.

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