Les entrées totales des investissements directs en zone franc en Afrique subsaharienne sont globalement très volatiles eu égard aux fluctuations importantes constatées dans les deux Unions monétaires, illustrées par le graphique n°7 ci-après. Cette volatilité est plus prononcée en zone CEMAC. Ainsi, les années 1989, 1994 et 1997 sont caractéristiques d’importantes sorties d’IDE. Par contre en zone UEMOA, seule l’année 1992 a connu des désinvestissements importants. Cette configuration des mouvements d’IDE en CEMAC peut s’expliquer par le fait qu’elle enregistre des investissements essentiellement orientés vers l’exploitation des ressources naturelles. Toutefois, la crise financière de 2007 semble infléchir les entrées d’IDE dans les deux régions. En termes absolus, les flux entrants d’IDE de la dernière décennie, présagent une forte attractivité de la CEMAC. Mais, en moyenne, la zone CEMAC et l’UEMOA ont reçu respectivement un montant d’IDE de 508 et 427 millions de dollars sur la période 1980-2008.
Graphique n°7 : Comparaison des flux entrants d’IDE de l’UEMOA et de la CEMAC
Source : Construit à partir des données de la base de données de la Banque mondiale, 2008
La comparaison des flux entrants dans les deux régions à ceux au niveau mondial, indique que l’UEMOA n’a pu attirer en 2008, que 0,097% des flux mondiaux contre 0,113% pour la zone CEMAC. Au plan continental, l’UEMOA et la CEMAC n’ont pu absorber respectivement que 2,40% et 2,80% des investissements directs étrangers en direction de l’Afrique en 2008. Ces faibles taux d’absorption traduisent une faible attractivité des pays de l’UEMOA. Mais quels peuvent être les atouts de l’Union pour qu’elle puisse constituer un cadre d’investissement particulièrement intéressant pour les capitaux internationaux en quête de débouchés et/ou d’efficacité ?