Face au dysfonctionnement du système financier officiel, on note un rôle important de la finance informelle : institutions communautaires reposant sur des communautés d’appartenance. La microfinance est caractérisée par un taux élevé de recouvrement des crédits en zones rurales et périurbaines. Ce taux baisse considérablement dans les zones urbaines, en particulier dans les agglomérations de Douala et Yaoundé. Il est en général pratiqué un taux d’intérêt minimum de 5 % mensuel pour assurer la viabilité financière des organisations de microfinance. Au sein de la CEMAC, le nombre de personnes touchées par la microfinance représente la moitié de la clientèle bancarisée (500 000 clients pour un million de comptes bancaires environ). En revanche, les dépôts et crédits de la microfinance représentent seulement 5 % de la valeur des activités bancaires.
Un développement durable de la microfinance en Afrique centrale implique un appui important en termes financiers et d’assistance technique, notamment de la part des bailleurs de fonds. Il existe déjà certains mécanismes d’appui de la part des bailleurs de fonds. Au Cameroun, l’Agence française de développement a ainsi accordé un concours de 1,5 million d’euros à l’Agence pour le crédit à l’entreprise privée, pour le financement de petites entreprises en milieu urbain (Hugon, 2007).
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