C’est avec la technique et la technologie que l’homme peut transformer la nature pour rendre sa vie facile et agréable. Elles nous permettent de fabriquer des biens utiles pour nous-mêmes. C’est l’auto fabrication qui peut faire face aux intérêts de grandes puissances sur la souveraineté d’un pays comme la RDC pour atteindre cette finalité, comprenons en premier lieu ce qu’est la technique et la technologie dans un contexte congolais où les défis sont multiples. Il s’agira également de tenter de rapprocher l’homme et la technique pour terminer par la possibilité pour les congolais d’acquérir la technique et la technologie.
En effet, dans la vie humaine, rien ne marche sans dispositif technique. C’est-à-dire les mécanismes nécessaires à une action ou les mécanismes qui concernent les applications de la connaissance théorique dans un domaine quelconque. (131) C’est la raison pour laquelle les concepts comme technique commerciale, technique militaire,… existent avec force. Toutes ces techniques dépendent de l’ensemble de connaissance ou d’études d’une valeur universelle, caractérisé par un objet et une méthode déterminée et fondée sur des relations objectives véritables. Aussi, le concept « Scientifique » exprime-t-il une qualité conformément aux exigences d’objectivité, de précision et des méthodes du savoir. Il oriente nos pensées dans les procédures qui nous permettent d’atteindre le but assigné, tout en utilisant les techniques d’outil ou du matériel utilisé qui sont la technologie.
De même, le concept « technologique » exprime cependant, les qualités de cette technique. La technologie, quant à elle, indique l’ensemble des procédées employées pour produire un œuvre ou obtenir un résultat déterminé ou simplement un ensemble des procédés méthodique fondé sur des connaissances scientifiques et employés à la production d’un bien.
Certes, pour Bernard (132) le progrès technique se manifeste soit par une augmentation de l’efficacité des facteurs de production soit par la disponibilité de biens nouveaux ou de meilleures qualités. Dans le premier cas, il s’agit d’une innovation de procédés et dans le second, d’une innovation de produits. De plus, l’innovation consiste à l’intégration du progrès technique dans la production par opposition à la découverte qui se situe dans le laboratoire. C’est avec les innovations et les découvertes scientifiques qu’on peut rendre sa vie facile et agréable comme difficile aussi. Cela suppose donc quelques défis à relever.
Dans cette perspective de l’indépendance du Congo, le pays est confronté à plusieurs défis dont ceux ayant trait aux techniques. Il ya lieu d’enregistrer le défi pour la RDC de comprendre que si le Nord est dit développé, c’est grâce au progrès technique et technologique auquel elle n’a jamais songé. C’est aussi de savoir et comprendre que tout ce qui existe sur la terre comme richesse est bien le produit des applications pratiques, de découvertes scientifiques, techniques et technologiques pour lequel le pays ne rêve pas encore. D’autres défis pour le pays, sont de mobiliser son aptitude à exploiter ses ressources pour lui-même, d’exploiter le progrès scientifique pour améliorer la vie de ses populations et de promouvoir les productions congolaises c’est-à-dire le rendre compétitives.
Par conséquent, les congolais doivent savoir que la détention ou la recherche de la technologie est la clé du développement. Sur ce, SEYMOUR WHITAKER (133) écrit : « par vagues successives, les progrès techniques ont permis de répondre aux attentes en fournissant de nouveaux instruments permettant l’accès du grand nombre à la consommation culturelle comme la Radio, la télévisons et l’internet. Dans tous les domaines, les progrès technologiques ont permis d’améliorer et d’augmenter la production. Plus important encore, ces progrès se sont accompagnés d’un abaissement tout à fait remarquable de prix de ces produits ; ce qui peut permettre à la masse des consommateurs d’en profiter.
Depuis longtemps, notre pays n’a entrepris une richesse avec succès dans le domaine de production de techniques. Il s’est borné à la commande des biens à forte valeur ajoutée au lieu d’entreprendre les mécanismes d’acquisition des matériels permettant de fabriquer les produits en fortes valeurs ajoutées.
C’est pourquoi, les ressources naturelles de la RDC sont exportées, extraites puis traitées légèrement dans la finalité de faciliter le transport vers les industries pouvant les traiter afin de les rendre utiles à l’homme. Ces ressources après avoir été raffinées et traitées, elles prennent une autre forme et exercent une fonction. Etl le produit fini de ces ressources coutera plu cher que le prix initial de ces ressources. Ce prix dépend également de la valeur et de l’utilité c’est-à-dire de l’appréciation qui commandite l’offre et la demande. En comprenant cette logique, pour que la RDC et ses potentialités pèsent sur la scène mondiale, les congolais doivent entreprendre à traiter, à raffiner et à donner une forme et une fonction à leurs ressources naturelles. De cette façon, ils devront participer à la fixation des prix des produits dans le commerce mondial (134).
Néanmoins, cette participation à la fixation de prix et son respect n’est possible qu’en se basant sur la maitrise de stratégies de résolution des problèmes, de contrôle de processus mentaux afférents, d’apprentissage des techniques et technologies. Ceux-ci se font suivre des innovations de procédures et des compréhensions de fait dans des domaines déjà explorés ou entièrement nouveaux. Dans ce cadre, il faut expérimenter le rôle de ces technologies en tenant justement compte d’avoir fait recour à de grands rêveurs ou penseurs c’est-à-dire avoir une bonne idée, se façonner un dessein et entreprendre la réalisation, avec le courage sans y détourner tout en profitant de toute les opportunités qui se présentent au cours du processus de la réalisation. De cette manière, unanimement les problèmes de la RDC pourraient être résolus par les congolais, pour les congolais et au compte des congolais.
C’est ainsi que ce travail aura pleinement atteint son but dans un jalon du processus de questionnement, du développement social et d’expérimentation collective rendant la vie facile, agréable et vivable en communauté. La maitrise de toutes ces techniques technologiques conduit à une renaissance considérable sur la scène internationale.
Pour les Etats, il en est arrivé à ce stade où anéantissement de la nation adverse est devenu la raison d’Etat de la nation la plus forte. Loin de là où nous sommes actuellement, les productions techniques et technologiques doivent être orientées vers l’acquisition des produits de pointe. De plus, seul l’économie ayant intégré une modernisation technique et technologique est à forte valeur ajoutée et est compétitive sur le plan national. De même, la politique ayant développé le système de NTIC, est plus ou moins stable par suite d’information permanente à l’égard de leurs leaders visionnaires. Enfin, ce sont les pays industrialisés dits développés qui se donnent les prérogatives de gérer le monde (135).
La mise au point des satellites artificielles, chef-d’œuvre de géni, en même temps qu’elle suscite l’administration, rend plus imminent et plus sensible le danger d’un bombardement atomique soudain en n’importe quelle partie du globe. Elle permet, non seulement d’avoir les armes sophistiquées et electronisées, mais aussi permet un contrôle effectif sur la scène tant nationale qu’internationale. Sur ce, une information complète et fiable pour la sécurité et de ses biens est disponible à tout le temps.
Notons cependant que la science qui libère les hommes permet leur épanouissement et accroit leur bonheur, devient un fardeau chaque jour plus terrible, en bouleversant l’univers et en donnant maladroit et à des politiciens sans scrupule.
Pour ce faire, LABANA écrit que le progrès technique affecte sous toutes ses formes (politiques, militaires, culturelles et économiques) le jeu des relations internationales. Il accentue l’interdépendance des éléments constitutifs du système international et favorise l’unification ou champ d’action de tous les acteurs. Mais en même temps, il accroit les contrastes et les écarts des puissances entre les mêmes acteurs. De plus, il introduit les nouvelles sources de tension et des nouveaux facteurs de domination (136).
Par conséquent, les inventions techniques ont aboli l’obstacle de la distance entre les unités Etatiques. Les moyens de déplacement et de transports sont devenus de plus en plus efficace.
La communication est devenue très performante avec les appareils sophistiqués comme la sécurité est assurée par des appareils programmés dans ce domaine, etc.
Avec la technique et la technologie, la fabrication de ce dont on a besoin est possible. C’est pour cette raison que les hommes ayant maitrisé la technique et la technologie décident jour après jour de mettre sur terre un nouvel objet et ils y parviennent.les objectifs découverts sont toujours adaptées ou améliorés en vue d’une adaptation à la situation présente.
De ce fait, LANARES a pensé qu’ « il semble que le génie de l’homme soit sans limites et qu’aucun secret ne puisse résister à ses recherches » (137). Pour dire, l’homme se met au travail pour rendre l’environnement favorable pour lui, et à la recherche pour accéder ou découvrir les choses cachées soit pour trouver les mécanismes qui lui permettront d’atteindre son objectif. C’est de cette manière que les congolais doivent réfléchir dans la poursuite de leur économie en y intervenant la technique et la technologie adaptées.
III.5.1. Acquisition de techniques et de technologies
Les techniques et les technologies peuvent être acquises de plusieurs manières, selon KAKULE MATUMO KITSWIRI (138).
D’abord, en offrant des bourses d’études. Il s’agit pour un pays de recruter les étudiants capables dans ce domaine et de le faire étudier dans des universités de pays à haute technique et technologie. Les étudiants doivent y aller avec but (objectif) bien déterminé. Après ces études, ils doivent rentrer au pays pour y entreprendre les expérimentations ; c’est-à-dire l’application de ces connaissances acquises.
Aussi l’on doit inviter ou organiser l’émigration des techniciens et des professeurs des pays en forte technique et technologie en vue de venir enseigner d’une manière plus pratique les étudiants en spécialisation dans divers domaines de production technique technologique.
De même, par imitation, le pays doit acheter un produit quelconque. Avec ses propres techniciens, il démonte ce matériel puis le remonte pièce par pièce tout en se fabricant des pièces analogues.
Au bout de deux ou trois essais, le pays arrive souvent à se procurer de bonnes imitations du produit original.
Ensuite, par association, un pays doit s’associer à une grande entreprise de production technique et technologique. En travaillant ensemble, il sera en train de former ses nationaux. Et à un moment donné, il commencera à produire lui-même et à améliorer sa production.
Enfin, par un grand contrat sur un produit de haute technologie, un pays doit souhaiter se le procurer. Les quantités ont alors subdivisées en trois lots. Un premier lot sera livré par l’usine du pays concepteur (fournisseur) ; un deuxième sera livré en pièces détachées puis monté dans le pays acheteurs (client). Et, enfin, un troisième sera fabriqué dans le pays acheteur pour un transfert de la technologie (139).
Dans cette perspective, les congolais doivent réfléchir pour aller vers une économie compétitive sur la scène mondiale, dans une maitrise progressive de la technique et de la technologie. Ceci permettra que la RDC soit consolidée sur son territoire et que sa souveraineté ne puisse subir plus d’interférences. Elle sera ainsi respectée par les grandes puissances. Et quand elles auront besoin de s’ouvrir à la RDC, elles réfléchiront deux fois avant de venir.
131 P.AUGE, le petit Larousse illustre 2007, éd librairie Larousse, Paris, 2007, p.392.
132 M.BERNARD et alii, Le progrès technique, inter édition, Paris, 1945, p109 cité par KAKULE SIRIVAHANI, op cit ,p 39
133 J.SEYMOUR WHITAKER, Les Etats-Unis et l’Afrique : les intérêts en jeux, éd. Karthala, Paris, 1981, p2
134 M KAKULE SIRIVAHANI, op cit, p47
135 M.KAKULE SIRIVAHANI, op cit, p48
136 LABANA LASAYI ABAR, Les relations internationales, présentation panoramique et approche théorique, éd. Sirius (MES), Kinshasa, 2004, pp 21-22
137 P.LANARES, Qui dominera le monde ?, SDT, Paris, 1982, pp382-383
138 KAKULE MATUMO KITSWIRI, cours de théorie de coopération internationale et techniques de négociation, inédit, L2 RI, FSSPA, UOR/Butembo, 2011-2012
139 KAKULE MATUMO KITSWIRI, op cit, p.
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