Thomas Deltombe, journaliste, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris et titulaire d’un DEA d’histoire contemporaine s’est particulièrement spécialisé sur la thématique de l’islam en tant que représentation médiatique. Dans son livre L’islam imaginaire, il explique comment, depuis la révolution iranienne de 1979 à nos jours, les médias ont participé à construire, de toutes pièces, une image bien particulière de l’islam. Suite à un titanesque travail d’analyse des principaux JT et émissions relatives à l’islam, il conclut qu’aujourd’hui, les médias font recouvrir au terme ” islam ” des réalités bien plus vastes que celle de la religion en elle-même.
En tant que journaliste, vous auriez pu vous intéresser à beaucoup de thèmes, or celui de l’islam semble avoir particulièrement retenu votre attention, pourquoi ?
« C’est un peu un concours de circonstances. J’ai toujours eu cette vocation par rapport au journalisme, et déjà avant de le devenir je voulais réfléchir sur le journalisme. J’ai donc fait un DEA sur l’histoire des médias et mon thème d’application c’était la façon dont, historiquement, les médias ont parlé de l’islam.
Je trouvais ce thème intéressant, j’avais déjà pris des cours sur l’histoire de l’islam, et au cours de la réalisation d’une enquête sociologique sur l’islam dans une ville de banlieue parisienne j’entendais souvent des musulmans me dire « – On parle de nous comme ci… », « – Les médias disent que… ». Donc je me suis dit qu’il serait intéressant de voir ce qu’il en était vraiment. C’est donc une thématique intéressante, pas forcément en soi, mais dans ce qu’elle révèle du fonctionnement des médias, des politiques, des rapports de pouvoir au sein de la société française et de pleins d’autres problématiques. Je ne suis pas du tout fasciné par l’islam. Ce qui m’intéresse davantage c’est en quoi et comment, dans la société française, l’islam est utilisé, fabriqué et instrumentalisé à d’autres fins. Et cela nous concerne tous collectivement. »
Diriez-vous clairement qu’aujourd’hui, en France, le traitement médiatique de l’islam est « problématique » ou « anormal » ?
« Tout dépend ce que l’on entend par ” problématique ” ou ” anormal “.
Problématique, ça c’est clair vu la passion qu’il y a autour de tout ce qui concerne l’islam, ou qui a l’air, de concerner l’islam. Là c’est sûr qu’il y a un problème.
Concernant la ” normalité “, oui, on peut dire que le traitement médiatique de l’islam s’inscrit dans une certaine normalité. Il découle de toute une série de mécanismes de fonctionnement des médias, de la politique et de l’histoire coloniale française. Donc je ne sais pas s’il est normal, mais en tout cas il est logique.
En revanche, on peut dire qu’il est anormal dans la mesure où il est inégalitaire. D’un point de vue moral, il est anormal que l’on traite les musulmans comme ça. Le problème c’est que nous sommes dans un pays de tradition catholique, or la religion catholique est institutionnalisée et centralisée et les journalistes essaient de calquer ce modèle sur l’islam. En cherchant à interviewer un imam comme ils le feraient avec un évêque, ils ne font que tirer des conclusions d’une discussion avec un interlocuteur non légitime. L’islam n’ayant pas de clergé, le journaliste ne sait pas quel interlocuteur interroger. Du coup ce n’est pas l’institution qui va s’imposer à lui, mais c’est lui qui va imposer à la religion musulmane ses interlocuteurs, c’est lui qui va inventer le clergé musulman. Or un représentant musulman ne représente que son association ou sa mosquée, non pas l’ensemble des musulmans. C’est là qu’il y a un côté anormal dans la façon dont est traité l’islam en France. Les journalistes croient qu’il suffit d’appeler n’importe quel représentant de mosquée et qu’ils en tireront une parole légitime, or c’est archi faux.
Etant donné qu’il n’y a pas de hiérarchie, l’interlocuteur qu’ils ont eu ne représente que lui-même, son institution ou son association, mais certainement pas l’islam. Il est essentiel que les journalistes comprennent cela.
Les musulmans ne sont pas tous les mêmes, donc les dires d’un musulman ne sont pas représentatifs de la pensée de tous les musulmans. Là, historiquement et clairement, les journalistes ont failli à leur mission. Ils n’ont jamais compris cela. »
Pensez vous que ce soit un phénomène majoritairement conscient ou inconscient ?
« Je pense, en me basant sur le nombre de reportages que j’ai visionnés, que c’est inconscient. La plupart des journalistes ont envie de bien faire, mais ils adoptent des automatismes de pensée et des automatismes professionnels qui font qu’ils ne se posent pas les bonnes questions. Ils reproduisent le modèle qu’on leur a toujours montré sur les écrans de télévision. Du coup, ils vont appeler quelqu’un dans une mosquée sans se rendre compte que ce quelqu’un ne représente rien d’autre que lui-même. C’est donc une forme d’inconscience très largement répandue, sauf chez quelques journalistes militants qui, eux, propagent une islamophobie consciente. »
En quelques phrases ou mots, comment résumeriez-vous la représentation contemporaine de l’islam et des musulmans dans les médias français?
« L’islam est pour moi un instrument utilisé par toute une partie des élites dominantes de la société française pour aborder des problématiques beaucoup plus larges que l’islam en lui-même. Le problème c’est la définition, la distinction permanente entre musulmans modérés et radicaux. Ce portrait effectué est voulu comme représentatif de la société française. On définit deux types de musulmans, les bons et les mauvais. On instaure deux types d’islam : le bon, celui des Lumières, de la Mosquée de Paris, des centres-villes, et le mauvais, celui des banlieues, de la périphérie. En un mot donc, la représentation de l’islam dans les médias français dominants, (*) c’est une instrumentalisation du concept “islam”. On assiste à toute une démonstration idéologique de ce que devrait être la société française. On instrumentalise l’islam, consciemment ou inconsciemment, pour faire passer des messages et définir la France: ce qu’elle n’aurait pas due être avant, ce qu’elle ne devrait pas être aujourd’hui et ce qu’elle ne devrait pas être dans l’avenir. »
Quels sont, d’après vous, les stéréotypes les plus souvent véhiculés par les médias concernant l’islam et les musulmans ?
« Le stéréotype le plus courant c’est l’idée que tous les musulmans sont les mêmes, et donc qu’il y a une communauté musulmane. Les journalistes, très majoritairement dans les médias de masse, considèrent que tous les musulmans ont un point commun : le fait d’être musulman, et que cela suffit à en faire une communauté. Ce fait l’emporte sur tous les autres. Or, moi par exemple je chausse du 42 et cela ne me met pas dans une même communauté que tous les gens qui chaussent du 42. C’est une analogie qui montre bien l’absurdité du phénomène mais, encore une fois, entre le musulman turc, qui habite à Strasbourg qui vient d’arriver en France et un français dont les arrières grands-parents sont algériens, qui habite à Périgueux et qui ne parle pas arabe, cela n’a rien ou très peu à voir. C’est en cela un stéréotype très problématique.
Le second stéréotype le plus répandu serait la séparation de cette ” communauté musulmane “, imaginaire à mon avis, entre des modérés et des radicaux. Ce qui est complètement absurde puisque cela relève du pur jeu de langage. Qui définit ce qui est radical et ce qui ne l’est pas ? L’exemple de Tariq Ramadan est en cela édifiant puisqu’à un moment il est vu comme un modéré, à un autre comme un radical. Alors qui change ? Tariq Ramadan ou le regard qui est porté sur lui ? »
Selon vous, les médias couvrent-ils de manière similaire les sujets relatifs à l’islam comparativement à ceux relatifs au christianisme ou au judaïsme ? Y a-t-il une égalité de traitement médiatique entre les différentes religions ?
« Il y a une inégalité c’est sûr. Mais cette inégalité s’exprime à travers trois phénomènes principaux. Elle est à la fois historique, tout simplement par rapport à la prégnance de la tradition catholique en France, mais également raciale, raciste dans le sens où derrière tout un vocable médiatique se cache en fait un public : les arabes. Il y a là un construit social que de nombreux écrits sociologiques décrivent.
Enfin, un troisième phénomène vient compléter le tableau, c’est la question de la représentation sociale au sein même des médias. La majorité des musulmans faisant partie, très majoritairement, de couches sociales défavorisées, il y a une inégalité de fait. En effet, dans des médias de masse qui fonctionnent grâce à des couches dominantes de la société française, on retrouve des journalistes qui n’ont rien de commun avec la plupart des musulmans en terme social, du coup ils vont avoir beaucoup de mal à les comprendre.
Etant étrangers aux classes populaires, les médias de masse n’arrivent pas à être à l’écoute de celles-ci. Ils n’ont aucune proximité avec ces classes populaires, et n’y ont d’ailleurs aucun intérêt. Patrick Champagne explique cela très bien dans ses travaux (NDA : dans lesquels il explique en quoi les journalistes de télévision participent à la construction de phénomène sociaux et effectuent un véritable travail de construction des malaises, notamment en stigmatisant les banlieues quasi exclusivement médiatisées à travers des phénomènes marginaux).»
D’après vous, quels seraient les facteurs principaux qui expliqueraient qu’un traitement médiatique spécifique soit réservé à l’islam?
« La première chose, c’est que chacun d’entre nous est le produit d’une histoire culturelle. On répercute donc forcément les rapports de force sédimentés par l’Histoire. Intuitivement, la plupart d’entre nous a une impression d’exotisme par rapport à l’islam, chez les producteurs médiatiques, comme chez les consommateurs. Donc le premier facteur pour moi c’est le produit de l’Histoire, et notamment de la culture coloniale.
La deuxième chose c’est le fonctionnement des médias en lui-même. Dès les années quatre-vingt le secteur des médias a changé économiquement, on a changé de façon de produire l’information. On constate une rapidité de plus en plus grande de l’information et des modes de financement qui ont évolué. On a de plus en plus de publicité, de moins en moins d’interventions du public, une recherche du sensationnalisme, etc. Tous ces facteurs conjugués font que l’on parle de plus en plus rapidement et en réfléchissant de moins en moins, et notamment sur le sujet de l’islam dans la société française. Du coup on surfe de plus en plus sur les stéréotypes et sur cette sédimentation culturelle et idéologique que l’on a eue auparavant.
Enfin, le troisième aspect à mon avis, c’est l’instrumentalisation de cette thématique de l’islam dans le champ politique français. De la même manière que des patrons de médias vont parler de l’islam pour faire monter l’audimat, des hommes politiques comme Charles Pasqua, Philippe de Villiers ou André Gerin vont parler de l’islam pour faire monter leurs scores électoraux, pour récolter des voix avant les élections. Je parle des politiques car il y a une collusion assez forte entre les milieux dominants politiques et les milieux dominants médiatiques. »
Quels types de réactions rencontrez-vous concernant vos travaux sur la représentation de l’islam dans les médias?
« Les gens qui m’invitent, m’écoutent ou m’interrogent sont dans l’ensemble plutôt d’accord avec l’idée de base que j’exprime. Je pense que la plupart des gens aujourd’hui sont d’accord avec le postulat d’un problème dans le traitement médiatique de l’islam.
Beaucoup de journalistes m’ont d’ailleurs félicité et les réactions sont souvent plutôt positives. Et, comme j’ai toujours tendance à prouver ce que je dis, on me fait rarement des reproches.
Il y a une réaction qui avait été intéressante à ce propos, c’est celle de David Pujadas (NDA : que l’auteur “attaque pas mal dans son livre” (sic)) qui était invité avec moi chez Schneidermann (NDA : émission Arrêt sur image d’octobre 2005) et qui a finalement refusé de venir, certainement car cela l’aurait pris en défaut et allait le remettre en cause, lui, sa déontologie, etc. Etant donné que j’appuie toujours mes propos sur des archives, les gens préfèrent souvent s’armer de silence face à cela. »
Si vous deviez citer l’exemple qui vous a le plus frappé concernant la thématique de la relation entre islam et médias français, lequel serait-il ?
« Il y en a plein, ils sont souvent tous plus choquants les uns que les autres. Par exemple le dernier dossier de Marianne (NDA : cf. partie II) 3°)b) du présent mémoire), les productions de Sifaoui, ou encore les reportages bidonnés de Pujadas. D’un point de vue professionnel, politique, juridique, moral et de tous les points de vue, c’est vraiment scandaleux. Quand on découvre des entretiens bidonnés avec des témoins payés, ou quand on découvre des scénarios de reportage écrits à l’avance on ne peut qu’être choqué. Ce genre de choses ce n’est pas du journalisme, c’est de la propagande. Donc, oui, malheureusement en la matière, les exemples sont nombreux, ça n’arrête pas.»
D’après vous, un traitement anxiogène de l’islam dans les médias français peut-il avoir des répercussions sur la société en général, et la communauté musulmane en particulier ?
« C’est plutôt d’une construction d’un islam anxiogène dont il faudrait parler. Par exemple, de mon point de vue, je ne sais pas ce que c’est l’islam, je ne prétends pas le savoir ni dire si c’est une religion “bonne” ou “mauvaise”, en réalité l’islam en lui-même m’intéresse assez peu. Ce qui m’intéresse c’est la façon dont on traite, dont on construit l’islam. Avant même de qualifier l’islam, on le crée. On l’invente, on modèle l’image d’une communauté musulmane.
Le terme de communauté musulmane et toute l’imagerie qui va avec est apparu dans les années 80, le fait d’en parler l’a fait exister. Du coup des gens qui, jusqu’au milieu des années quatre vingt, ne se considéraient pas forcément comme musulmans, qui ne s’étaient jamais posés la question quant à leur appartenance à une communauté, tout d’un coup s’entendent dire, à chaque fois qu’ils allument la télé, « -Toi tu fais partie de la communauté musulmane ». Tout cela rend la personne prisonnière de cette représentation. Or cette communauté musulmane n’existe pas, tous les sociologues le démontrent.
Ce sont donc les mots qui ont créé la communauté musulmane, il y a eu une stigmatisation. S’il n’y avait pas eu ce phénomène, on n’aurait pas aujourd’hui une division de la population avec les musulmans d’un côté et les non musulmans de l’autre. A partir du moment où cette communauté musulmane a été constituée, dans le langage et dans les médias, des gens y ont répondu en se présentant comme modérés alors que cette catégorie a été créée de toutes pièces. Tout d’un coup s’est mis à exister une catégorie qui n’existait pas auparavant. C’est un phénomène réellement passionnant d’observer comment des catégories qui sont au début purement verbales, purement mentales et endogènes en arrivent à devenir réelles et exogènes.
Le champ politico-médiatique découpe la réalité selon ses propres critères, selon ses propres idées et cela a des conséquences. Cela induit un changement de comportement chez les gens. La télévision, petit à petit, a créé les idées de quartiers, de violences urbaines. Ces mots ont créé une réalité, ont créé des catégories qui ensuite agissent. Asséner sans arrêt à des gens qu’ils sont comme ceci ou comme cela et qu’ils forment une catégorie modèle le comportement de ces gens. Le sociologue Erwin Goffman dans Stigmates explique très bien cela, comment la stigmatisation fait intérioriser et incorporer aux gens des attitudes en accord avec ladite stigmatisation. On crée donc finalement des personnages sociaux.»
Votre livre L’islam imaginaire est paru il y a plus de 6 ans maintenant. Avez- vous remarqué, depuis, un changement dans le comportement des médias face à l’islam ?
« Non, c’est la même tendance générale, la stigmatisation de l’islam. Il y a toujours une construction d’un islam imaginaire, mais cela devient de plus en plus subtil. Par exemple, le terme d’”islamisme” semble être de moins en moins utilisé, plus désuet. A la place, les journalistes vont préférer des termes comme jihadiste, mais au final la tendance reste la même.
La seule évolution notable est l’instrumentalisation croissante de l’islamophobie par l’extrême droite. On a donc deux processus, le premier qui est une tendance à reconnaître l’islamophobie, et le second qui est une limitation de cette reconnaissance. En disant que c’est uniquement l’extrême droite qui est islamophobe, on évite une remise en cause plus globale et plus complexe de la société et des médias dans leur ensemble. On assiste à une certaine forme de refoulement qui empêche de traiter le problème à la racine.»
Que répondriez-vous à ceux qui accusent votre ouvrage d’être « orienté idéologiquement » ?
« Dès que l’on se prononce on édicte forcément un point de vue. J’assume la façon dont je traite le sujet et ses conséquences. Donc, oui, en ce sens, mon ouvrage est orienté idéologiquement. Mais si l’on entend par “orienté idéologiquement” dans un but politique ou malhonnête, alors là non. J’ai clairement argumenté chacune de mes pensées, mais encore une fois, tout dépend des termes que l’on utilise et de la définition que l’on en fait. Il s’agit donc plutôt là d’interprétations sans arguments. On en revient toujours au même phénomène : tout dépend de la connotation que l’on met dans les mots. »
Quand on s’intéresse à la relation médias/islam, on remarque que c’est un sujet sensible, qui divise et qui semble éternellement voué à être vu par le prisme des opinions personnelles de chacun. Malgré tout, pensez-vous qu’il soit possible d’avoir une analyse totalement impartiale du traitement médiatique de l’islam ?
« Cela rejoint ce que je viens de dire. Faire des choix, c’est déjà être partial, et ces choix se font par rapport à notre histoire personnelle. Donc “voué à être vu par le prisme des opinions personnelles”, je dirais non car ce sont là des histoires de rapports de force (qui s’affrontent dans la société française) plus que d’opinions personnelles.
On rejoint donc là cette croyance de l’objectivité dans les médias. Les journalistes qui se pensent objectifs se nient eux-mêmes dans leur propre cerveau. Aujourd’hui, ce que l’on entend par objectif c’est quand on présente du pour et du contre. Woody Allen illustre parfaitement ceci en définissant l’objectivité journalistique comme “10 minutes pour Hitler, 10 minutes pour les juifs”. Or c’est complètement absurde, le positif et le négatif font partie d’un tout, c’est logique. Du coup, cela s’apparente davantage à de la propagande. Je pense que celui qui fera le moins de propagande, c’est celui qui sait qu’il ne peut pas être objectif. Le monde des médias est un monde factice de certitudes, de faux- semblants, où la pression est telle que l’on est souvent obligé de se conformer à l’avis dominant.»
*NDA : L’auteur précise au cours de la discussion qu’à chaque fois qu’il parle de « médias » il entend par là les médias de masse, les médias les plus populaires et dominants comme la télé. Il ne s’agit donc pas là de généralisations sur les médias, mais plutôt d’expression de phénomènes et de tendances majoritaires que l’on retrouve dans les médias les plus lus, regardés ou écoutés.
Enfin, en plus de ces quelques ouvrages de référence sur le sujet, sont disponibles : L’islam dans les médias : comment les médias et les experts façonnent notre façon de considérer le reste du monde de Edward-W Saïd, mais également Islam, médias et opinions publiques. Déconstruire le choc des civilisations du collectif Islam et laïcité ainsi que de nombreux articles de spécialistes en libre consultation sur le web.
Ces livres aux analyses poussées et documentées sont la confirmation qu’en plus d’être digne d’intérêt, le thème de la représentation de l’islam dans les médias est passionnant. Sujet épineux, imposant d’argumenter preuves à l’appui, il pousse ceux qui s’y intéressent à déconstruire les rouages de la machine médiatique afin de mieux voir ce qui s’y cache.
Concordant aux théories de ces auteurs, le sondage réalisé au cours de ce mémoire auprès des musulmans français, indique que la majorité d’entre eux ne se sent effectivement pas très bien perçue par les médias de l’Hexagone…
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