Durant les années 90, l’Algérie engagea un processus complexe de reformes structurelles dont la finalité est la mise en place des mécanisme d’une économie de marché ( Derras , 2004 ), ces reformes visent aussi à favoriser l’ouverture politique , la démocratisation de l’Etat et la démocratisation de ses institutions. L’Etat ne veut et ne peut plus être le seul acteur de développement et de changement dans la société.
On assiste alors à l’émergence de nouveaux acteurs dans le secteur associatif à la faveur de la loi 90/31, à l’heure actuelle 77361 associations locales et 962 associations nationales sont agrées et plusieurs domaines d’intérêts ont été investi à travers l’ensemble du pays.
Ces changements encore à leur début en Algérie, interviennent à un moment ou mondialisation et globalisation aidant, les notions de développement local et de développement durable et la dimension du territoire acquièrent une importance et une pertinence capitale ( Najim 2003)
Dans un contexte mondial en rapide évolution, l’Algérie s’est engagée depuis 2006 dans un nouveau processus de transition visant la revitalisation des territoires ruraux et l’amélioration des conditions de vie des populations par une politique de renouveau rural.
Les territoires ruraux longtemps considérés comme des espaces subsidiaires à la ville, étaient des espaces ou les politiques sectorielles n’ont pas été capables de prendre en charge la problématique de développement rural.
Une nouvelle perception du monde rural a permis l’émergence de nouvelles conceptions de développement avec des approches et des outils d’intervention visant à établir et renforcer la communication entre la population et les pouvoirs publics , approfondir la pratique démocratique par l’action de proximité.et assurer la complémentarité et la cohésion des interventions en milieu rural.
L’ambition centrale de la politique de renouveau rural est de participer au renforcement de la cohésion sociale et au développement équilibré des territoires en prenant en compte leurs spécificités, leurs atouts, leurs handicaps et leur diversité et de contribuer à la concrétisation des objectifs du millénaire auquel l’Algérie a souscrit.
La question autour de l’efficacité du mouvement associatif et l’existence d’un capital social en Algérie doit être replacée dans le contexte historique qui a prévalu à son émergence, C’est un mouvement jeune à qui on confère déjà des rôles importants dans la construction du développement local.
En choisissant la wilaya de Ghardaïa comme zone d’étude, nous avons ciblé la vallée du Mzab pour l’élaboration d’un diagnostic qualitatif et opérationnel des associations de développement local.