L’hégémonie des groupes de télévision historiques français est débattue. Désormais confrontés à une remise en cause du modèle de la fonction programmation, et face à des diffuseurs non seulement ultra segmentés mais surtout toujours plus nombreux, le modèle économique de ces grands groupes est en fin de cycle. Parallèlement, TF1 et M6, les deux groupes privés les plus concernés par ce contexte ne se cantonnent plus uniquement à leur activité d’antenne et ont entamé des investissements parallèles dans des activités diversifiées.
TF1 et M6 sont les deux plus grands groupes télévisuels français à être côtés en Bourse, ils sont donc soumis à des exigences de croissance de résultat et de performance sur le court terme.
L’activité principale des chaînes de télévision : la diffusion et la programmation est bousculée par une concurrence exponentielle (câble, satellite, TNT, …), un modèle économique en fin de vie (financé par la publicité), une révolution technologique (Internet, TNT, VOD, Télévisions connectées, …) et une conjoncture économique très défavorable (des annonceurs qui revoient leurs investissements dans la publicité à la télévision. TF1 et M6 sont donc contraints de préparer et repenser un modèle viable sur le long terme.
Tout marché en fin de cycle incite les entreprises à redéfinir leurs modèles et stratégies. C’est face à cet enjeu que se retrouvent les grands groupes de télévision français (TF1 et M6). Le choix d’une stratégie de diversification est un des recours à cette situation. La diversification consiste à réallouer ses actifs sur d’autres marchés prometteurs. C’est une stratégie appréciée des entreprises pour trouver un relai de croissance. Dans le souci de répondre aux objectifs de court terme (fixés par les actionnaires) tant aux enjeux du long terme, quelle place doivent accorder les groupes de télévision (TF1 et M6) à la diversification ?