Les risques naturels majeurs sont majoritairement représentés par les inondations, les avalanches, les mouvements de terrain, les feux de forêt, les tempêtes, etc… De tous les aléas naturels, l’inondation est le plus courant. L’inondation peut être définie comme une submersion temporaire, rapide ou lente, naturelle ou artificielle, de zones habituellement hors d’eau.
Les populations ont depuis tout temps été attirées par le bord des mers, des fleuves et des rivières. Selon les pays et les différentes cultures, les inondations peuvent être considérées comme « un don de Dieu » (Nil, Gange, etc.) ou au contraire comme une contrainte qui limite les capacités d’aménagement des sociétés humaines. Dans les deux cas, l’Homme a essayé depuis une centaine d’années, à force de techniques et d’imagination, d’éradiquer les risques liés à ces crues, laissant libre cours à l’intensification de l’utilisation des plaines inondables, au mépris de la sécurité. C’est ainsi que la culture du « risque inondation » a disparu de la mémoire collective.
Le risque est défini comme un aléa multiplié par une vulnérabilité et les évènements tragiques comme Nîmes (3 Octobre 1988 – 11 victimes), Vaison-la-Romaine (22 Septembre 1992 – 41 victimes) ou les inondations du Var (Juin 2010 – 25 victimes) nous rappellent à quel point nos sociétés se sont rendues vulnérables à ces aléas. Les dégâts ne sont fort heureusement pas toujours humains, mais le traumatisme moral et les coûts financiers sont bel et bien présents. Si la conscience collective et l’établissement cohérent du Plan Local d’Urbanisme semblent être le meilleur moyen de protection, les digues et les barrages restent bien souvent les principaux moyens de lutte physique contre les phénomènes d’inondations.
Dans le Sud-Ouest de la France, le hameau de Gouze (commune de Mont) subit régulièrement des inondations générées par l’Henx. Fort heureusement, à ce jour aucune perte humaine n’est à déplorer mais comme toujours, les dégâts matériels et le traumatisme engendré par une inondation restent présents. La Communauté de Communes de Lacq (CCL) dont la commune de Mont fait partie, souhaite étudier les possibilités de réduction des risques d’inondation générés par le cours d’eau « Henx ». Ces risques d’inondation avérés concernent principalement les terrains viabilisés à usage industriel ou artisanal ainsi que le hameau de Gouze qui est inondé de façon récurrente suite à la confluence de l’Henx et de la Geüle. Ces risques d’inondation ont déjà fait l’objet d’études hydrauliques et environnementales, réalisées en 1994 et 1995 pour le compte de la commune de Mont (études réalisées par la SOGREAH).
Parmi les conclusions de ces études, la mise en place d’un ou de plusieurs bassins écrêteurs à l’amont de la route départementale 31 et des zones sensibles aux inondations s’avère être une des rares solutions, sinon la seule, pour réduire efficacement ces risques d’inondation. Dans ce contexte, la Communauté de Communes de Lacq a demandé au bureau d’études H.E.A. (Hydraulique Environnement Aquitaine) une étude pour préciser la faisabilité et l’opportunité de ce type d’aménagements.
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