L’économie d’un pays comporte, à un moment donné, de facteurs déterminés de production susceptibles d’être affectés à un certain nombre d’activités (BOULDING et al., 1964). Au sein de chaque activité ces facteurs de production sont à affecter à différentes opérations du système de production. Cette répartition est généralement susceptible de provoquer de nombreuses interprétations, aboutissant à des résultats variés. Le problème qui se pose le plus souvent en analyse économique consiste à déterminer les caractères de «la meilleure» répartition possible des ressources (MICHEL, 2007), c’est à dire de l’allocation optimale des facteurs de production à laquelle serait liée la rentabilité du système de production.
En agriculture, et particulièrement en caféiculture, le système de production nécessite des ressources surtout en main d’œuvre et en intrants dont les quantités que peut disposer le producteur sont limitées. Plongée dans un environnement sans cesse complexe, concurrentiel, mouvant, une entreprise de production doit tout mettre en œuvre pour pouvoir atteindre ses objectifs socio -économiques. Il s’agit ici pour un producteur de café, de faire une bonne combinaison de ses facteurs de production et de connaître la quantité nécessaire et suffisante de chaque facteur à utiliser au cours de chaque période de production. Ce qui lui permettra non seulement de minimiser son coût de production en réduisant le gaspillage dans le système, mais également de maintenir son niveau de production plus ou moins élevé et par conséquent d’assurer une bonne rentabilité de son système de production.
Les dirigeants savent que les décisions de bon sens ne suffisent plus : « les jours des dirigeants intuitifs sont comptés ». Pour aider les responsables dans leurs tâches, des techniques scientifiques d’aide à la prise de décision, se développent un peu partout DRUCKER cité par MICHEL (2007). Ainsi pour aider les caféiculteurs à assurer une meilleure allocation de leurs facteurs de production et par conséquent, contribuer à améliorer la rentabilité de leurs systèmes de production, un modèle de programmation linéaire a été développé. La programmation linéaire apparaît ici comme étant l’une des techniques scientifiques de planification et d’aide à la prise de décision. Ce modèle permettra de déterminer le coût minimum de production et l’allocation optimale des facteurs de production.
Ce travail d’étude de rentabilité des systèmes de production à base de café s’articule autour de quatre chapitres. Le premier est consacré à la problématique, aux objectifs et la question de recherche. Le second chapitre traite de la revue de la littérature. Les caractéristiques générales de la zone, cadre institutionnel et méthodologique retenues pour l’étude font l’objet du troisième chapitre. Enfin, la présentation et l’analyse de résultats sont réservées au quatrième chapitre.