Le débat portant sur la relation entre la forme de propriété et la performance de l’entreprise suscite un vif intérêt sur le plan de la recherche surtout depuis que les privatisations occupent une place importante dans l’agenda politique des gouvernements. C’est dans cette optique que la première partie de notre étude a évalué l’impact de la privatisation sur la rentabilité de quelques entreprises camerounaises et nous avons constaté que globalement, les ratios de rentabilité de ces entreprises étaient plus élevés après la privatisation qu’avant celle-ci laissant ainsi entrevoir une influence positive de la privatisation.
Toutefois, il faut noter que selon Bozec (2004, p.619-654), lorsque les comparaisons sont effectuées sur la base d’indicateurs de rentabilité, lesquels sont beaucoup plus sensibles aux différences d’objectifs entre entreprises publiques et entreprises privées, ces dernières sont nettement favorisées. Par contre, lorsque la performance est définie en termes de productivité, dont les indicateurs sont selon lui, beaucoup plus rigoureux, les résultats de l’impact de la privatisation sur la performance des entreprises sont mitigés.
C’est cette allégation de Bozec qui a justifie l’intérêt de cette deuxième partie dont l’objet était d’évaluer l’impact de la privatisation sur la productivité de quelques entreprises camerounaises et donc pour y parvenir, nous avons au préalable mis en exergue les débats qui ont jalonné la relation privatisation-productivité des entreprises faisant ainsi en général de la privatisation un processus à effets mitigés sur la productivité des entreprises (Chapitre III) ensuite, nous nous sommes attelés à effectuer une évaluation empirique sur quelques entreprises camerounaises afin justement de juger de l’efficacité des privatisations sur la productivité de ces dernières (Chapitre IV).
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