Au cours des dernières décennies, le Cameroun a entrepris un vaste programme de privatisation destiné à améliorer la gestion de l’Etat et à offrir au secteur privé, un cadre incitatif pour son développement. En effet, face à un Etat qui a abdiqué, et devant une administration publique paralysée, ne présentant aucun signe possible de développement, il a semblé impérieux de capitaliser dorénavant sur le développement du secteur privé comme principal vecteur de la croissance en réduisant l’intervention de l’Etat dans l’activité économique et en procédant à la privatisation des sociétés publiques non rentables (Bishop et al., 1994 ; Goodman et Loveman, 1991). C’est dire que la privatisation est ainsi présentée comme un processus salutaire pour la rentabilité des entreprises qui, autrefois, étaient sous le giron de l’Etat.
Cette première partie de notre étude essayera tant bien que mal de vérifier si les politiques de privatisation ont su être à la hauteur de leurs attentes notamment en ce qui concerne la rentabilité des entreprises camerounaises (Chapitre II) mais, elle commencera par mettre en exergue les différents arguments qui ont été avancés en faveur des politiques de privatisation en l’occurrence pour ce qui est de leur capacité à booster la rentabilité des entreprises (chapitre I).
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