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Introduction générale

D’un point de vue général, la décentralisation désigne le transfert des compétences et de ressources de l’administration centrale vers les instances locales ou décentralisées. De ce fait, elle tient compte d’un système d’organisation administrative et de gestion par lequel l’Etat accorde à d’autres entités territoriales légalement consacrées par la constitution, la personnalité juridique, l’autonomie financière et de gestion. Selon Gauthier et Vaillancourt (2002) la relation Etat-collectivités locales peut prendre en fonction des contextes et des pays, trois formes principales qui sont la déconcentration, la délégation et la dévolution des responsabilités et ressources. Mais au-delà du choix d’une forme particulière qui dépend de facteurs géographiques, historiques et politiques, la mise en oeuvre de la décentralisation présente au moins trois avantages : elle contribue à une meilleure efficacité de l’action publique, renforce le développement local et améliore l’équité à travers une meilleure répartition des ressources.

Depuis deux décennies, la décentralisation est devenue une priorité politique pour de nombreux Etats africains. Dans un contexte global de revalorisation du local, de redéfinition de l’Etat, de crise économique et financière et de pression des bailleurs de fonds, les gouvernements centraux africains ont adhéré à cette nouvelle forme d’organisation de l’action publique. Ainsi, le Cameroun a adopté la décentralisation comme mode fondamental de gestion de l’Etat. La révision constitutionnelle du 18 janvier 1996 proclame à ce titre que la République du Cameroun est un « Etat unitaire décentralisé ». A cela s’ajoute les lois du 22 juillet 2004 portant orientation de la décentralisation, qui accordent plus que par le passé, des prérogatives plus importantes aux collectivités locales. Mettant de ce fait en exergue les communes et les régions comme échelons territoriales où les affaires devraient être autogérées. Dès lors, un questionnement sur les mécanismes de fonctionnement, les avancés et même les défis des communes en matière de décentralisation s’avère nécessaire et mérite une attention particulière. C’est dans cette logique que, ce tapuscrit tente de mettre en évidence les défis et quelques évolutions pertinentes en matière de décentralisation à propos de la Commune d’Arrondissement de Yaoundé 2.

Ainsi, la première partie de ce document consistera en la présentation du cadre contextuel de la décentralisation au Cameroun. Nous évoquerons d’abord le contexte historique et le cadre juridique de la décentralisation au Cameroun et présenterons ensuite les principaux acteurs et institutions d’appuis à la décentralisation.

Tandis que, la seconde partie se propose de présenter la politique de développement et de gouvernance locale mise en oeuvre à la Commune d’Arrondissement de Yaoundé 2 à l’aune du processus de décentralisation au Cameroun.

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