Les déchets liquides chargés en métaux lourds sont plus dangereux vu que l’eau entre dans la composition de toute entité, vivante ou non et constitue ainsi une matrice pouvant transportés ces polluants un peu partout. Aussi est –il claire que l’industrie soit responsable de la quasi–totalité des rejets des métaux lourds dans l’eau, d’où la nécessité de réduire au maximum la concentration en métaux de ces eaux résiduaires. Tel objectif est devenu possible grâce aux techniques d’élimination et de récupération des métaux dans l’eau (Crice et al, 1988) ainsi que (Prter et al, 1993).
Afin de pallier les principales limitations des méthodes actuellement disponible dans les stratégies de dépollution, les recherches s’orientent depuis quelques années vers l’utilisation des plantes (Boutin C et al, 2000 et Ellis J.B et al,1994) . On sait en effet depuis longtemps que la présence d’un couvert végétal induit ou stimule la biodégradation d’une grande variété de contaminant organiques (Reilley et al., 1996). Par ailleurs, certaines plantes sont capables de se développer normalement sur les sites fortement contamines par divers métaux (Brooks, 1998 et Taylor G et al., 1983), sont capable de stocker les métaux dans leurs parties aériennes et racinaires.
Ces propriétés naturelles des plantes sont exploitées dans le domaine de la phytoremédiation.
C’est une ensemble de techniques permettant de dépolluer des sols, d’épurer des eaux usées en utilisant des plantes (Hall et Williams, 2003 et Callahans et al., 2006).
De nombreuses études en phytoremédiation visent à accroître le prélèvement des métaux (Cu, Zn, Cr, Pb) par les plantes pour dépolluer les sols et épurer les eaux usées industrielles et domestiques.
L’objectif de cette étude consiste en premièrement à éliminer le zinc par deux plantes (Typha Latifolia et Phragmite Australis). C’est le traitement par l’intermédiaire de filtres plantés.
L’eau en sortie de ce ou ces filtres est dépolluée et peut être rejetée dans le milieu naturel. En second lieu, on a procédé a évaluation comparée de la tolérance et de d’accumulation du zinc, par ces deux plantes. Le choix de ce métal a été guidé par l’importance de la pollution par ce type de métal.
Dans la première partie, nous rappellerons quelques concepts de base relatifs aux caractéristiques propres aux métaux lourds, ainsi qu’aux plantes adaptées aux systèmes de phytoremédiation.
La deuxième partie de ce mémoire a été mené afin d’étudier divers aspects des réponses de ces plantes vis-à-vis au zinc et de déterminer si elles présentent le potentiel suffisant pour être inclues dans ce procédé de phytoremédiation, en étudiant différents paramètres (types de plantes, temps de séjour, densité végétale et taux d’accumulation).