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IV – Déplacement d’épargne

Finalement, il est possible de noter que depuis que les banques se sont mises à vendre des contrats d’assurance, le chiffre d’affaires de l’assurance de personnes s’est accru en France.
Toutefois cette expansion résulte surtout de la qualité des nouveaux produits d’assurance vie, de la difficile conjoncture économique accompagnée par la désinflation qui à la fois bride la consommation et pousse à l’épargne de précaution (nous aborderons les conséquences de la crise économique plus loin dans ce mémoire).
Cette croissance de la bancassurance, pour ce qui concerne l’assurance-vie, s’exprime donc par le transfert des dépôts des produits bancaires vers les l’assurance vie, appelé familièrement la « cannibalisation ».
Le développement bancassurance se voit limité par la capacité du marché qui n’est pas indéfiniment extensible. Ainsi certains auteurs estiment que le succès des produits vie n’est qu’un simple déplacement de fonds et va de pair avec une réduction de l’activité bancaire.

Le succès de la bancassurance en France est donc limité par ces quelques facteurs et voit son intérêt diminué pour les banques puisque dans certains cas, elles gagnent d’un côté ce qu’elles perdent de l’autre.
Malgré tout, au regard des différents éléments soulevés, la force de ce modèle sur notre territoire ne peut être remis en cause.

Nous tenterons dès lors de savoir si cette situation va perdurer dans le temps en nous attachant aux perspectives d’avenir de ce phénomène.

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