En Tunisie, le tourisme représente un secteur économique très important, et une bonne source de devises pour le pays. Mais ce secteur occasionne aussi une grande consommation d’eau. Il se caractérise par une croissance régulière, notamment dans les régions côtières pauvres en eau. Il exerce une pression considérable sur les ressources en eau, avec un pic de consommation pendant les périodes de vacances et les mois d’été, lesquels subissent d’emblée une réduction naturelle des quantités d’eau disponibles.
Le premier est celui des disponibilités en eau pour la consommation : le tourisme consomme de l’eau potable et sanitaire. Il est aussi source d’autres consommations : celles des espaces verts des hébergements, des activités de loisirs (piscines, golfs etc.). La part modeste du tourisme dans la consommation d’eau ne suffit pas à l’exonérer de problèmes : la pression du tourisme est la plus forte au moment où les ressources en eau sont rares et demandées par l’irrigation. Elle est souvent localisée dans des lieux disposant de ressources limitées. Les évolutions envisagées sont donc inquiétantes : s’y adapter renvoie à la fois à des problématiques de stockage et à la définition de priorités par rapport aux usages concurrents :
Choisira-t-on de préserver l’irrigation des golfs ou celle du blé ou de céréale ? Ces tensions pourraient se renforcer si la Tunisie méditerranéenne devenait encore plus un pays de villégiature (assez chaud mais pas trop) pour les clientèles européennes.
Les épisodes de forte chaleur renforcent la consommation d’eau dans tous les secteurs, notamment le secteur touristique. L’eau est le principal mode de rafraichissement lors d’une vague de chaleur, la consommation domestique atteint son maximum dans les zones urbaines.
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