« Gérer, c’est prévoir » dit-on. Le plan d’occupation du sol entre dans le cadre d’une politique sérieuse d’aménagement du territoire. Elle est simplement incontournable. Un gouvernement a nécessairement une politique de développement et aucun développement ne peut exclure les préoccupations urbaines et rurales de sa vision du développement. Or ces préoccupations ne peuvent être étudiées que dans le cadre d’un plan d’occupation du sol.
Cette réalité est encore plus d’actualité dans les pays touchés par la désertification qui ont un besoin pressant de prendre des dispositions nécessaires pour surveiller certaines superficies de leur territoire.
Loïc CHEVEAU, analysant le mécanisme de la désertification écrit « C’est la végétation qui disparaît d’abord. Tandis que le bois de feu est surexploité pour répondre aux nécessités d’une population plus nombreuse, l’introduction de bétail peu adapté à la végétation des zones arides, s’accompagne du surpâturage de l’herbe et du piétinement des autres plantes » (43)
Cette description met en exergue comment une mauvaise utilisation de l’espace, le défaut d’un plan d’occupation du sol peut provoquer la désertification.
Les incessantes rivalités entre agriculteurs et éleveurs sont aussi lié à l’absence d’un plan d’occupation du sol.
Il est plus qu’une nécessité pour tous les Etas de se doter d’un plan d’occupation dans le cadre de l’aménagement du territoire. Cela permettra d’identifier les zones à protéger, les zones à exploiter avec définition de leur vocation et les modalités de leur exploitation.
Les Etats doivent prendre les mesures qui s’imposent pour ne plus avoir à gérer les situations de faits accomplis (44), qui sont très dommageables à l’environnement.
43 Petit Atlas des risques écologiques, Larousse, 2004 p.67
44 Il s’agit des occupations anarchiques qui d’une part, rend difficile tout aménagement ultérieur et d’autre part enlaidissent le paysage.
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