Depuis l’adoption du PASR-AO, le paysage institutionnel dans le domaine de l’environnement et du développement rural s’est agrandit dans la sous région. Les initiatives stratégiques portées par les institutions d’intégration et de coopération foisonnent dans l’espace ouest africain. Certaines de ces initiatives sous-régionales sont développées dans les domaines couverts par le PASR-AO avec la participation des acteurs du PASR-AO sans que des références ne soient faites à ce programme.
Chacune des institutions ont développé et développent des initiatives faiblement corrélées entre elles et dont la cohérence d’ensemble n’est pas avérée.
Chaque organisation cherche à assurer sa survie et sa légitimité en développant ses propres programmes, plutôt qu’en cherchant à voir comment être complémentaire des autres et comment renforcer leurs capacités respectives de coordination et de soutien aux Etats qui les ont créés.
Ce foisonnement d’institutions entraîne une compétition farouche pour accéder aux ressources financières aussi bien au niveau national qu’au niveau sous-régional.
Aucune institution n’a le monopole de l’identification et de la formulation de projets/programmes dans le cadre du PASR.
D’un autre point de vue, la faible communication entre les centres de pilote du PASR inhibe l’exécution de celui-ci.
En effet, la collaboration entre les experts des deux institutions pour faire régulièrement le point sur l’état d’avancement du PASR n’est pas très développé. Par ailleurs les rencontres de haut niveau ne sont pas régulièrement organisées.(30)
30 Pour le cas du comité sous régional de coordination qui n’arrive plus à respecter son calendrier, la raison évoquée est relative aux restrictions budgétaires du CILSS
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