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Parcours Pédagogique

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1- Expérience d’enseignement

Après six années d’apprentissage à Sousse (Tunis) ou j’ai obtenu mon diplôme de Master en Finance et développement économique et ou je me suis inscrit en thèse sous la direction de Mr. Le professeur Lamine HAMMAS, j’ai envoyé un dossier à l’Université de Sousse pour enseigner en tant qu’assistant contractuel.

Ma demande a été acceptée, j’ai passé un entretien oral qui était réussi et j’ai intégré le corps enseignant de la Faculté des lettres et des sciences humaines de Sousse pour enseigner le module de culture de l’entreprise.

En tout j’ai enseigné quatre ans au supérieur en tant qu’assistant contractuel. Cette expérience est très enrichissante sur le plan pédagogique et m’a permis d’apprendre que la transmission du savoir est une mission noble qui nécessite beaucoup d’investissement, le sens de la responsabilité et un travail permanant sur soi et avec les étudiants. J’ai essayé durant ces quatre années de me frayer un chemin dans ce monde foisonnant, d’esquisser une méthode personnelle, de mettre en place une approche pédagogique qui soit moderne et recevable. J’étais à la fois celui qui enseigne et celui qui apprend, dans une double posture, qui, à mon avis, avait l’avantage d’instaurer en classe non un rapport vertical et univoque mais une relation basée sur l’interaction réciproque.

J’appréhendais l’apprentissage pédagogique comme un long processus fondé non seulement sur des présupposés théoriques mais il est aussi et avant tout avant tout une expérience d’échange, de partage et d’écoute mutuelle.

J’ai appris aussi durant ces quatre années que les deux qualités majeures d’un enseignant sont l’humilité et le sens de la nuance. Le snobisme exagéré me paraissait en contradiction avec l’essence de la mission pédagogique et les affirmations irréversibles me semblent inappropriées avec la nature de l’enseignement que j’assure ; c’est-à-dire la notion de l’entreprise. Je voulais que mes étudiants apprennent que le savoir culturel n’est pas autotélique, que la création puise sa force de la relativité et non d’une quelconque vérité parachutée.

2- Niveaux enseignés

Au cours de ces quatre années passées au supérieur, j’ai travaillé avec deux niveaux appartenant à deux départements différents et j’ai assuré trois enseignements différents. Durant ma première année, j’ai enseigné la culture de l’entreprise aux étudiants de la première année français et j’ai travaillé aussi au département anglais avec les étudiants de la deuxième année. Au niveau de ma deuxième année, j’ai continué à enseigner la culture de l’entreprise aux étudiantes deuxièmes années et j’ai aussi assuré l’enseignement du marketing à ce même niveau. Concernant la troisième année au sein de la faculté, j’ai continué à enseigner la culture de l’entreprise aux étudiantes deuxièmes années et troisièmes années et aussi j’ai assuré l’enseignement de la finance. Mon quatrième contrat, au sein de la faculté, est redressé pour enseigner les troisièmes et les deuxièmes années au département français et la deuxième année au département anglais le module culture de l’entreprise.

J’ai aussi participé à l’encadrement des étudiants de la troisième année appliquée qui préparent des rapports de stages et durant cette période d’enseignement, je suis un coordinateur entre les membres des assistants contractuels.

3- Objectifs des cours

Avant de rentrer dans les détails de chaque enseignement spécifique il existait des objectifs généraux que je visais et qui me paraissaient importants :

– Améliorer la communication de l’étudiant de façon à qu’il s’initie à l’expression orale.
– Amener l’étudiant à découvrir la notion de l’entreprise et s’ouvrir plus particulièrement à travers les fluctuations conjoncturelles contemporaines sur les spécificités politiques, institutionnelles et sociales qui marquent l’économie et l’administration tunisienne.
– Développer chez l’étudiant le sens de la société, l’esprit critique et les compétences de l’analyse.
– Faire de l’étudiant un actant positif qui participe à l’élaboration de la leçon et non un simple spectateur qui reçoit et enregistre.
– Affiner et améliorer les connaissances des sciences humaines de l’étudiant et nourrir chez lui l’envie de lire et de découvrir la culture de l’entreprise.
– Développer son autonomie en lui inculquant des méthodes de travail qui soient appropriées et accessibles.
– Faire connaitre aux étudiants les théories et les concepts littéraires importants qui leur permettront de mieux apprécier et analyser termes techniques de module en considération.
– Amener l’étudiant à mobiliser ses acquis linguistiques, méthodologiques, théoriques pour décortiquer une situation inscrite dans un support entreprenariat et économique.
– Conduire l’étudiant à présenter des exposés, à discuter des idées et à justifier ses prises de position.

4- Réflexion sur les modules enseignés

Le module « Culture de l’entreprise » par exemple occupe une place importante dans le système éducatif national, non seulement sur le plan théorique mais aussi sur le plan pratique.

En effet, ce module est considéré comme étant un moyen culturel relatif aux circonstances domestiques et aussi lié à la fluctuation conjoncturelle internationale. Le module «culture de l’entreprise » décèle le degré d’articulation des agents dans le tissu social et l’environnement global de l’entreprise par plusieurs système.

En outre, La diversification institutionnelle et pluralisme des organisations à l’échelle nationale et mondiale peuvent améliorer les besoins des agents économiques et activer le circuit économique.

L’idée générale de ce module est d’étudier le concept « entreprise » dans un circuit économique local (domestique) et international. Nous essayons à répondre à la question décisive suivante : « Comment l’entreprise réagit dans son environnement »?

L’interaction de l’entreprise (comme étant un agent économique) avec les autres agents (Etat, Ménages [consommateurs] et Reste du monde), peut favoriser la croissance économique par les différentes stratégies adoptées pour assurer la rentabilité de la société qui dépendra d’un profil d’entrepreneur flexible (dirigeant, manger, leader) selon les fluctuations conjoncturelles économiques.

L’entreprise, selon l’approche économique classique par exemple, participe à la prospérité économique de pays en question puisqu’elle satisfaite les besoins de clientèles par la production des biens et services destinés à vendre sur le marché.

En outre, les termes clés dans l’étude de faisabilité commerciale sont presque les suivant : le marché, le prix, la qualité, la publicité etc.qui mettent le client ou le consommateur comme le but cible pour une entreprise lucrative.

D’ailleurs, le but financier de l’entreprise est de maximiser le profit et de minimiser le coût et en mettant en considération la qualité préférée par consommateur. En étudiant la faisabilité technique et en appuyant sur les caractéristiques intrinsèques et extrinsèques, la qualité de produit reste parmi les éléments nécessaires sur le marché.

En fait, cette qualité de produit est valorisée selon l’offre et demande de marché dans le cas de la concurrence pure et parfaite. Pour une entreprise productive des biens, l’entrepreneur fait une étude de faisabilité financière suivant le plan d’investissement choisi avant la création de son projet.
Enfin, l’étude de projet futur d’une création d’entreprise nécessite une application juridique et aussi nécessite d’avance une connaissance des aspects fiscaux et sociaux de l’entreprise.

ACTIVITES PEDAGOGIQUE

ACTIVITES PEDAGOGIQUE

5- LES FICHES PEDAGOGIQUE

(Des unités transversales)

On cite quelques fiches pédagogiques qui abordent certaines leçons de cours.

FICHE PEDAGAGIQUE N°1 :

Une leçon de culture de l’entreprise

Une leçon de culture de l’entreprise

FICHE PEDAGAGIQUE N°2

Une leçon de marketing

Une leçon de marketing

FICHE PEDAGAGIQUE N°3

Une leçon d’introduction à la gestion

Une leçon d’introduction à la gestion

6- Formation Pédagogique

Pour peaufiner mes aptitudes pédagogiques et pour mieux maitriser l’outillage indispensable à la transmission du savoir, il est question les années dernières de poursuivre une formation pédagogique qui fut proposée par l’ Université de Sousse.

En effet, la formation s’étend précisément sur deux années et vise essentiellement à affiner les connaissances théoriques de l’enseignement-chercheur. Deux formateurs se sont succédé pour assurer cette formation : Mr Mohamed BOUHLEL s’occupait principalement du volet théorique et mettait à notre disposition les approches, les concepts et les notions pédagogiques modernes qui constituent aujourd’hui des pré-requis pédagogiques incontournables. Et au cours de la période de cette formation Mr…. MZOUGHUI abordait le volet empirique et visait la mise en chantier des connaissances théoriques acquises au niveau de cette période.

Au bout de la période de formation pédagogique, la complémentarité était fructueuse car nous avons appris et mis en pratique tout un arsenal d’informations et des connaissances qui sont à la fois utiles et facilitent de façon sensible le travail fait par l’enseignement en classe.

Au cours de la première séance, nous avons discuté les stratégies adéquates pours préparer efficacement un cours. L’encadreur insistait particulièrement sur la nécessite de préparer longuement la leçon avant de la présenter aux étudiants et mettait l’accent plus spécialement sur l’importance d’un descriptif qui soit rédigé par l’enseignant et qui soit mis à la disposition des étudiants. Ce descriptif fait office d’un contrat qui clarifie les objectifs et les grades problématiques qui seront étudiées en classe, permet aussi de préciser la durée du cours et en dessine les grands traits. Ce travail devrait être le fruit d’une bonne coordination qui soit faite entre collègues et il devrait aussi cibler le niveau réel de l’étudiant pour que les objectifs tracés soient en concordance et non en déphasage avec les capacités intellectuelles réelles de l’étudiant.

Au cours la deuxième séance, il était question de faire une réflexion sur la communication en classe. Cette question soulevait beaucoup d’interrogations et suscitait des avis très partagés sur l’approche communicative idéale qu’un enseignant est censé avoir. Le formateur privilégie une relation communicative qui soit interactive, qui stimule la participation des étudiants et qui récuse tout rapport vertical qui inhiberait le potentiel de l’enseigné. Cette approche qui met l’étudiant au coeur de l’activité didactique en fait u actant actif et no u récepteur passif qui enregistre des données, les rumine et les ressasse indéfiniment. La communication doit libérer l’étudiant de son conformisme, développer son esprit critique et stimuler ses aptitudes réflexives et ce en plaçant une « pédagogie de la valorisation » au lieu d’une pédagogie qui contribue à la frustration et à la réclusion de l’étudiant.

Dans ce sens la communication devient un moyen de libération, d’émancipation qui pousse l’apprenti à s’investir en classe, à participer, à exposer ses idées, à critiquer, à échanger des points de vue et ainsi on passe de l’apprenti-sage. C’est l’étudiant qui tisse par sa participation les fils de la leçon et construit par ses questions et ses remarques la charnière principale du cours. Conscient de l’importance d’une telle conception j’ai appliqué cette méthode communicative en classe et les résultats étaient très satisfaisants. J’ai donné aux étudiants une grande marge de liberté pour qu’ils disent ce qu’ils pensent et je les ai invités en permanence à travers des questions ciblées à matérialiser leurs idées, à parler, à être plus entreprenants et moins passifs. Pour les aider à surmonter cette peur qui inhibe l’expression orale je leur disais toujours que la vérité est une erreur rectifiée et je citais souvent Bachelard qui disait qu’ « il n’ya pas de vérité première mais il ya des erreurs premières ». Cette démarche incitative avait porté ses fruits et j’ai ressenti une grande dynamique en classe et une interactivité qui avaient permis d’atteindre les objectifs tracés en préalable.

La troisième séance de la formation portait sur l’évaluation. Il faut savoir que cette rubrique est problématique parce qu’il n’ya avait pas de consensus sur des critères d’évaluation précis. Le diagnostic est alarmant parce qu’on remarque d’après les interventions des collègues présents à la formation que les critères sont aléatoires, variables et il n’existe pas un paradigme d’évaluation clair et défini. Nonobstant à la fin de la séance et grâce aux remarques judicieuses du formateur on a pu quand même dégager quelques points de convergence. Nous avons d’abord insiste sur la nature du sujet qui sera proposé aux étudiants. Il doit être susceptible de corriger les lacunes des étudiants et développer chez eux l’esprit critique. Là l’évaluation épouse une visée formative. Autrement dit, il s’agit d’évaluer pour former, pour construire une meilleure compétence, pour corriger les erreurs des étudiants.

Nous avons été sensibles aussi à l’idée qu’il n‘existe pas d’évaluation fixe, préétablie parce que nous pensons qu’elle se forme en cours de la correction, c’est une évaluation en devenir.

Puis nous avons discuté l’idée d’une évaluation motivante. Les questions posées par l’enseignant ou les examens qu’il propose ne doivent pas amenés l’étudiant à faire un simple compte rendu des choses vues en classe mais ils doivent permettre à l’étudiant de mettre e oeuvre son esprit critique, ses capacités réflexives et son potentiel intellectuel. D’une manière générale, l’évaluation requiert cinq compétences indispensables :

– La compréhension du sujet
– L’articulation de la réflexion, le plan, la clarté, la pertinence…..
– L’esprit critique de l’étudiant (la philosophie du non)
– La culture littéraire de l’étudiant
– La compétence linguistique

L’évaluation est une question de cruciale qui a suscité un long débat entre les collègues au cours de cette formation et elle avait suscité des interrogations nombreuses mais la discussion était positive et utile parce que qu’il en ressort quelques points de consensus majeurs. Par exemple nous pensons tous qu’une évaluation est censée diagnostiquer les lacunes des étudiants, les former et les sommer à être créatifs. Cette triade est le ses même d’une évaluation qui ne se réduit pas seulement à porter des jugements de valeur sur un travail mais elle vise aussi à estimer, apprécier, construire et inciter l’étudiant vers la voie de « l’émancipation par le savoir ». Enfin il me semble important de dire que l’évaluation devrait être comprise comme un contrat de confiance entre le correcteur et l’étudiant et une fois ce contrat est ébranlé comme ca s’est passé dernièrement au département de français à la faculté des lettres et des sciences humaines de Sousse, il est possible d’assister à des scènes regrettables ou l’enseignant est mis en examen par ses propres étudiants. Donc l’évaluation est une affaire de justice, de précision et de transparence.

Pour finir nous avons circonscris et approfondi la question essentielle de la méthodologie de recherche. Dès le début de la séance le formateur focalisait toute son attention sur l’importance de la recherche et sur la nécessité de transmettre aux étudiants les outils indispensables qui facilitent l’accès au monde foisonnant de la recherche.

Celle-ci ne se fait pas de façon arbitraire et aléatoire mais elle obéit à des conditions et réponds à des exigences. Elle doit être scientifique, respectueuse de l’objectivité, basée sur la précision et réfractaire aux jugements subjectifs et aux analyses superficielles. L’initiation à la recherche vise principalement à développer le ses de la critique chez l’étudiant, l’amener à découvrir d’autres horizons littéraires et avoir la capacité de forger par lui-même des idées personnelles qui deviennent le miroir d’une personne qui réfléchit et non d’une personne qui reçoit et enregistre telle une machine. Cette construction idéelle individuelle et cette distance critique permettent d’une part d’affiner les analyses des étudiants et les amènent d’autre part à éviter les jugements autotéliques les analyses des étudiants et les amènent d’autre part à éviter les jugements autotéliques et irréversibles pour privilégier une écriture basée sur la nuance, la subtilité et la relativité. C’est pourquoi il est conseillé aux enseignés d’utiliser les expressions comme (peut-être, il semble que, il paraît que, à mo avis…), le conditionnel …Cet usage traduit une conception de la recherche qui bannit les moules préétablies, le déjà-la, le « prêt à penser » et ceci pour inciter l’étudiant à penser par lui-même en dehors des acquis communs en matière de connaissance et cette pensée ne doit prétendre avoir l’apanage de la vérité absolue mais elle devrait refléter l’humilité de l’étudiant, sa modestie, son sens critique et l’idée importante de la relativité.

Au cours de la deuxième année de formation, notre encadreur Mr. Moncef Ben Abdeljelil avait axé tout le travail sur des séances de mise e pratique de nos acquis théoriques. Des ateliers sont formés, des groupes d’enseignants sont constitués et il nous incombait de simuler instantanément et spontanément des séances d’enseignement et chaque séance se focalise sur un thème en particulier (ex : la méthodologie, la communication, la recherche, l’évaluation…) Cette mise en chantier de os connaissances théoriques en matière de pédagogie nous a permis de découvrir les approches des collègues, d’apprendre certaines astuces, de s’ouvrir sur de nouvelles méthodes et nous confronter à un public érudit et connaisseur. L’expérience était enrichissante parce qu’au terme de chaque simulation de leçon un débat intéressant s’engageait entre les participants, des idées nouvelles émergeaient, des critiques constructives apparaissaient, le tout dans une atmosphère conviviale et émergeaient, des critiques constructives apparaissaient, le tout dans une atmosphère conviviale et chaleureuse.

D’une manière générale, la formation avec ses deux volets exposés ci-dessus était riche et variée ; elle a suscité en nous bon nombre de réflexion et d’interrogations. Elle a accru notre confiance et renforcé considérablement notre capacité à mieux maîtriser les ficelles de la transmission du savoir, un savoir qui enrichit les connaissances de l’étudiant suscite sa curiosité et développe son esprit critique. Ce savoir qu’on transmet brise les clivages disciplinaires et développe son esprit critique. Ce savoir qu’o transmet brise les clivages disciplinaires et les cloisonnements pédagogiques, libère l’étudiant des scories du dogmatisme et de la Vérité absolue et lui permet de s’émanciper socialement en étant muni d’une vision critique des choses, d’un esprit subtile, qui nuance, relativiste, doute et non d’un esprit subtile, qui nuance, relativise, doute et non d’un esprit teinté de subjectivité, truffé de complexes et jonché dans u amas de préjugé.

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