Titre du Film : Balki
– Titre du film : Balki
– Producteur : Institut de Formation aux Techniques de l‟Information et de la Communication (IFTIC)
– Scenario : Karimou Amadou ISSA
– Réalisateur : Karimou Amadou ISSA
– Genre : Fiction
– Duré : 13 minutes
I. SYNOPSYS
Balki une jeune femme d‟une trentaine d‟années, vivait avec son époux dans une cour commune à Niamey I. Balki enseigne à l‟école primaire. Son époux Sani enseignant au collège vient de succomber à la suite d‟une très longue maladie.
En rangeant les papiers du défunt, Balki découvre qu‟il est mort du VIH/SIDA. Inquiète et troublée, elle part faire le test du dépistage et malheureusement elle est séropositive.
Balki se confie à une de ses amies enseignante à la même école, qui à son tour informe par commérage tout son entourage. C‟est le début du calvaire de Balki.
Soupçonnée et harcelée par ses voisines de la maison, Balki est doigtée et rejetée de la maison à l‟école, comme si elle a la peste. Ne pouvant plus résister à cette vie nouvelle, Balki veut se suicider, heureusement Docteur Moussa responsable d‟une ONG de lutte contre le VIH/SIDA lui vient en aide par une intervention, lors d‟un débat télévisé sur la stigmatisation des femmes vivant avec le virus du SIDA.
Ainsi, son entourage a compris qu‟on peut vivre dans un environnement favorable avec une personne vivant avec le VIH sans se faire contaminer, aussi, si et seulement si les uns et les autres arrivent à s‟accepter, se tolérer mutuellement et surtout en ayant des connaissances sur les modes de transmission et de prévention sur la pandémie.
II. Note d’intention
Au Niger, selon l‟Enquête Nationale de Démographie et de Santé à Indicateurs Multiples réalisée en 2006, le nombre de personnes vivant avec le VIH/SIDA en 2007 est estimé à 59 427 personnes.
Devant ce constat, l‟on est en droit de se demander si une dimension quelconque n‟est pas ou est très peu prise en compte dans le cadre de la lutte.
L‟on est également en droit de se demander s‟il n‟y a pas quelque part quelque chose qui freine la lutte vu l‟accroissement sans cesse du taux des personnes vivant avec le virus du SIDA.
Pour répondre à ces questions, l‟ensemble des acteurs s‟y sont penchés à travers des recherches qui ont abouti à la conclusion selon laquelle : « un des obstacles majeurs à la lutte contre le VIH/SIDA se trouve être la stigmatisation et la discrimination qui en résulte »
Delà, on est tombé d‟accord qu‟il ne saurait y avoir de résultats efficaces, sans pour autant combattre la stigmatisation et la discrimination qui y sont associées et tout succès de l’action contre l’épidémie du SIDA dépend de la manière dont ces obstacles sont surmontés.
C‟est ainsi que dans toutes les sociétés du monde, dans toutes les sphères de l‟existence, depuis le foyer jusqu‟à la communauté dans son ensemble, en passant par la famille, le monde du travail, l‟école et la santé, il est constaté que les personnes vivant avec le virus du SIDA (PVAVS) étaient et sont toujours soumises à de rudes épreuves de rejet, de jugements moralisateurs, en plus du fardeau quotidien de leur vécu physique et psychologique. Aussi, leur sentiment d’isolement s’est trouvé renforcé et pousse au désespoir.
Depuis longtemps mon ambition est de réaliser des projets audiovisuels sur les IST/VIH/SIDA.
Le goût du cinéma, mélangé à mon attirance sur les difficultés que vivent les personnes vivant avec le virus du SIDA, m‟ont naturellement dirigé vers la réalisation de cette fiction intitulée « Balki. »
Mon but n‟est pas de reproduire ce que l‟on a déjà vu actuellement à la télévision. Je souhaite mettre en avant le côté aléatoire et les surprises inattendues de la vie d‟une personne vivant avec le virus du SIDA.
Pour contribuer à la réduction de ce comportement malsain et ignoble, la production et la diffusion de la fiction « Balki », donne la possibilité de mesurer le degré de stigmatisation dont sont victimes les personnes vivant avec le virus du SIDA et de comprendre qu‟on peut bel et bien vivre avec elles, sans se faire contaminer, et de plaider efficacement en faveur d‟une amélioration des politiques et programmes au profit des personnes vivant avec le VIH.
III. SCENARIO
Séquence 1 : Maison de Mme Sanda Maimouna. (2mn)
Intérieur jour
Dans le salon, Madame Sanda Maimouna, directrice de l‟école primaire Kandegomni de Niamey en compagnie de se son époux regardait la télévision nationale. Il est presque l‟heure du journal télévisée, le couple suit la page des avis et communiqué sur télé agenda.
– Télévision :
La famille feu Ibrahim Massallatchi à Niamey, Tchibiri et Doutchi ; Elhadj Lawal Boubacar Directeur du CEG Kandenibayra à Niamey ; Lieutenant Marou Madougou Issa à Niamey ; La famille Alzouma Seyni Soumeila à Niamey, Parakou, Lomé et Belgique ont la profonde douleur de vous annoncer le décès de Monsieur Gabey Sounna enseignant au CEG Kandenibayra de Niamey de suite d‟une longue maladie. L‟enterrement aura lieu incha Allah demain à 10h au cimetière musulman de Niamey.
Que l‟âme de l‟illustre disparu repose en paix et que la terre lui soit légère Amen
– Maimouna : Allahou Akbar que Dieu ait son âme ! C‟est l‟époux d‟une enseignante de mon école. Il a duré à l‟hôpital.
– Sanda : j‟y serai à l‟enterrement demain incha Allah.
Séquence 2 : Dans la maison du défunt (2mn)
Intérieur jour
Le lendemain soir, aux environs de 16h, comme l‟enterrement a déjà eu lieu, Kadi et Gambina une de ses voisines, très influente dans la maison viennent lui adresser leurs condoléances.
– Gambina : As salam aleykoum Toutes nos condoléances Balki, que son âme repose en paix et qu‟Allah t‟aide à surmonter cette douloureuse situation ainsi va la vie et surtout du courage.
– Balki : Amen, je vous remercie et que Dieu vous récompense.
Quelques minutes plus tard, elles la quittent.
Seule dans la chambre, Balki profite du temps pour regarder les papiers médicaux qui se trouvent dans le sac du défunt et fut surprise de voir que son époux est mort du VIH. Soudain, elle s‟effondra. Comment depuis tout se temps, il a été incapable de l‟informer se demande t- elle.
Séquence 3 : Au CEDAV (1mn)
Intérieur jour
Une semaine plus tard, un lundi très tôt vers 9h, Balki prend l‟initiative d‟aller se faire dépister au Centre de Dépistage Anonyme et Volontaire situé dans le quartier plateau juste derrière la boulangerie du même nom sur la route Morris Delens.
Elle fut accueillie d‟abord par la secrétaire qui l‟enregistre et lui remet un ticket pour voir le conseiller, afin de s‟entretenir sur le pré test.
Après lui avoir posé quelques questions, il la conduit chez le laborantin pour le prélèvement.
Quinze (15) minutes après, le laborantin avec résultat en main la conduit chez le même conseiller pour le résultat.
– Conseillé : Il faut que vous soyez forte ce n‟est pas une fatalité votre test est positif.
La médecine a fait des progrès, il y a des médicaments mais malheureusement qui ne guérissent pas complètement la maladie. Si vous les prenez régulièrement, tous les jours, vous pourrez vivre longtemps, très longtemps. Ils sont accessibles et gratuits.
Pendant ce temps, Balki voit sa vie bafouée, elle n‟arrive pas à croire que cela puisse lui arriver. Elle se lève sans pouvoir prononcer un mot, toute larmoyante elle quitte la salle.
Séquence 4: A l’école primaire Kandegomni (1mn)
En classe de CE2 B pendant la recréation
Extérieur jour
Après des semaines de stress et d‟angoisse, elle commence à aller à l‟école. Très affaiblie psychologiquement, les gens ne savent pas que sa nouvelle sérologie la tourmente plus que la mort de son époux. Elle décida enfin d‟en parler à Madame Boubé Zeynab une enseignante de la même école et amie d‟enfance.
Il est 10h, les élèves sont en recréation. Balki part trouver son amie Zeynab devant sa classe.
– Balki : Zeynab, j‟ai un secret à te dire et que ça reste entre nous. Tu es la seule personne à qui j‟ai confiance depuis notre tendre enfance. Je t‟informe que mon époux est décédé du SIDA et je suis aussi séropositive. Je l‟ai su il y a deux semaines de cela.
– Zeynab : Soub Hanallah, tu es quoi ? Alors ma chère prépare ta tombe car tu vas mourir bientôt. Mais je ne le dirai à personne. Tu peux compter sur moi.
Elle se lève et s‟en alla toute déçue.
De coutume Balki mange ensemble avec sa collègue Zeynab.
– Balki : Zeynab ont va manger du « Kopto »
– Zeynab : Hésitante « merci je n‟ai pas faim aujourd‟hui je ne veux que de l‟eau.
– Balki : j‟en ai un peu dans la thermos tiens.
– Zeynab : Non merci j‟ai plus soif.
Balki seule monologue « Tô ! Mais qu‟est ce qui ne va pas ?
Zeynab debout devant sa classe monologuant.
– Zeynab : manger et boire avec toi pour me faire contaminer ?
Séquence 5 : Chez Balki. (1mn 30’’)
Intérieur jour
Un samedi matin vers 10h, les trois femmes partageant la même concession avec Balki se concertèrent.
– Gambina : Vous m‟entendez, il faut qu‟on mobilise nos époux pour demander au propriétaire de chasser Balki de la maison si non, elle finira par nous contaminer toutes. Nos enfants ne doivent plus jouer avec sa fille ni se rendre chez elle jusqu‟à ce qu‟elle quitte cette maison. Nulle d‟entre nous ne doit lui adresser la parole. Quand elle sort de la douche, nettoyons- la d‟abord avant d‟y pénétrer, le robinet également, utilisons des mouchoirs pour enlever de l‟eau. Je vous assure quiconque qui osera à goûter un grain de riz de chez elle est foutu à jamais.
Toutes les femmes sont d‟accord pour appliquer à la lettre les décisions qu‟elles viennent de prendre à l‟unanimité.
Séquence 6 : Chez Balki (3mn)
Intérieur jour
Il était environ15h 30 mn, seule dans sa chambre.
– Balki : « Mon Dieu qu‟ai-je fait pour subir un tel sort. Je suis frustrée, insultée, abandonnée, menacée, isolée, intimidée, privée de mes droits les plus élémentaires, torturée moralement. Quelle vie ! Dieu je vous demande pardon car je ne peux plus résister à cette tourmente. Je vous prie de bien vouloir me pardonner.».
Au même moment se tient un débat sur la stigmatisation des personnes vivant avec le virus du SIDA à la Télévision.
Gambina pensant que le débat allait tourner de leur coté, informe et invite aussitôt ses deux complices à venir regarder le débat chez elle.
Le débat est animé par une journaliste, une femme vivant avec le virus du SIDA et un Docteur responsable d‟ONG de lutte contre le VIH/SIDA.
– Journaliste : Chères téléspectatrices et téléspectateurs, bonsoir. Nous sommes ravies que vous soyez devant votre petit écran pour suivre notre débat d‟aujourd‟hui qui traite d‟un sujet crucial et d‟actualité constituant un obstacle aux relations interpersonnelles et un frein à la lutte contre le VIH/SIDA dans notre communauté.
Le sujet que nous allons évoquer ce jour est très sensible de part son caractère social. C‟est pourquoi nous vous demandons d‟être avec nous attentivement tout au long de ce débat, afin que nous puissions changer nos comportements malsains vis à vis de certains membres de la communauté. En effet, le thème d‟aujourd‟hui traitera de la stigmatisation des femmes vivant avec le virus du SIDA dans la communauté urbaine de Niamey.
A cet effet, nous avons sur ce plateau comme invités Docteur Moussa président de l‟ONG Comment Vivre avec le SIDA et Madame Amadou Djamma membre de l‟Association des Femmes séropositives Actives dans la lutte contre le SIDA basée dans la communauté urbaine de Niamey.
Bonjour Docteur et veuillez nous parler un peu de la stigmatisation dont sont victimes les femmes vivant avec le virus du SIDA.
– Docteur Moussa : Chères femmes. Je suis ici avec vous pour parler de cette amie, cette soeur, cette voisine, cette collègue qui quelques mois auparavant vous viviez en parfaite harmonie avec elle, mais aujourd‟hui toute cette amitié, hospitalité, générosité, sont tombées à l‟eau à cause de rien du tout.
Mesdames croyez moi, la plupart des gestes d‟une femme vivant avec le virus du SIDA sont sans danger envers vous qui se croient non infectées car pour vous assurer de votre statut sérologique, il est important que vous vous dépistiez.
Vous pouvez la toucher, travailler dans le même lieu, partager le même repas, porter des habits, partager les mêmes toilettes, boire dans un même bol avec elle sans pour autant être infectée.
Il ne faut pas ignorer que vos comportements stigmatisant envers elle ne règle rien du tout. Bien au contraire, cela incite un sentiment de vengeance de la part des PVAVS envers la société.
Chers dames, nous devons toutes accepter la réalité du SIDA, connaitre les modes précis de transmission, savoir que le SIDA est une maladie évitable et surtout sortir de la sero-ignorance.
Enfin, retenez que nous sommes toutes vulnérables à l‟infection à VIH eu égards à ses modes de transmission. Alors, tant que nous n‟aurions pas individuellement fait le test de dépistage du VIH, nous n‟aurions pas de raisons suffisantes de croire que c‟est le problème des autres et de surcroît les fuir. Avec les progrès de la science et de la médecine, le SIDA est devenue une simple maladie chronique comme le paludisme ou le diabète. Les femmes vivant avec le virus du SIDA ont besoin de votre amour, votre soutien et surtout de votre affection.
– Gambina : Que Dieu nous pardonne. On ignorait beaucoup de choses de cette maladie. Merci de nous avoir ouvert les yeux.
Il faut que nous demandions excuse tout de suite auprès de Balki par rapport à nos comportements indignes. Chères amies pour vivre aussi longtemps avec sa maladie, Balki a besoin de notre soutien.
Elles se lèvent toutes et la rejoignent dans sans chambre, sourires aux lèvres et lui demandèrent pardon.
IV. DECOUPAGE TECHNIQUE
V. NOTE DE PRODUCTION
Il s‟agit dans ce projet, d‟assurer la production et la distribution d’un film de fiction d‟une durée de 13 mn destinée à la télévision. Un tel projet permettrait de mettre en pratique l’ensemble des étapes de la fabrication d’un projet audiovisuel, à savoir la définition du projet (public visé, type de diffusion etc.), d’un cahier de charge, la recherche de fonds, de partenaires et de distributeurs, la constitution d’une équipe, le tournage et enfin le domaine postproduction avec la distribution du film. Ainsi, l‟objectif principal de cette fiction est d‟amener les communautés à avoir un comportement positif envers les femmes vivant avec le virus du SIDA en particulier et les PVAVS en général.
Aussi, ce projet sera également l‟occasion de se faire connaitre et ébaucher auprès des partenaires techniques et financiers intervenant dans le domaine, comme dans le monde de l‟audiovisuel.
Le résultat attendu est que nos téléspectateurs, et tout particulièrement les « jeunes et les femmes » puissent s‟identifier le mieux possible à la communauté coupable de stigmatisation, et qu‟ils s‟immergent au mieux dans l‟acquisition des connaissances, et partagent les émotions qui accompagnent le film.
VI. ESTIMATION DES BESOINS
Le montant total de la production s‟élève à Deux million sept cent trente cinq mille (2.735.000) Fcfa.
Cette somme sera allouée à la location du matériel, et lieu de tournage, au paiement des indemnités des techniciens et des acteurs.
Budget estimatif
VII. FINANCEMENT POSSIBLE
– Le réalisateur assure la prise en charge du personnel et du matériel technique de production.
– Quand au paiement des acteurs, Il faut noter que certains acteurs se sont portés volontaires pour jouer pleinement leur rôle compte tenu du caractère éducatif du film. Mais la prise en charge des autres acteurs est assurée par le réalisateur.
VIII. EQUIPE TECHNIQUE ET ARTISTIQUE
Le scénariste-réalisateur est d‟ores et déjà choisi. L‟idée est de regrouper toutes les sensibilités présentes dans la lutte contre le VIH/SIDA et surtout des personnes vivant avec le VIH.
L‟équipe est composée de 6 personnes, pressentie pour la réalisation de ce projet. Le réalisateur, au fondement du projet, Karimou Amadou ISSA est étudiant en licence professionnel en production Réalisation à l‟Institut de Formation aux Techniques de l‟Information et de la Communication de Niamey a déjà quelques expériences dans la production et la réalisation de projets audiovisuels (documentaires).
Sont également impliqués dans le projet Djama Amadou présidente de l‟Association des Femmes séropositives Actives dans la lutte contre le SIDA, Mme OUSMANE Soyata présidente du Réseau des Acteurs Intervenant dans la lutte contre le SIDA et les IST au Niger et monsieur Moussa Halidou Psychologue.
Il est évident qu‟en dehors des expériences et formations respectives de chacun des membres, la maitrise du personnel technique contribuera à la réussite du film.
IV. PLAN DE TOURNAGE
Le tournage: lieu de tournage (Niamey), acteurs, materiels, techniciens ont ete deja pressentis. Le tournage proprement dit devrait avoir lieu a la mi-avril en pleine annee scolaire, comme plusieurs sequences se derouleront a l.ecole.
Calendrier retenu
X. CONTRATS
A ce niveau, il n‟y avait pas eu signature de contrat proprement dit, mais les différents acteurs ont convenu avec le réalisateur de la procédure à suivre par rapport au paiement de leur perdiems au lieu de salaire. Ne pouvant engager des acteurs chevronnés dans le domaine, le réalisateur a fait recours à ses proches qu‟il a jugé utiles dans la réalisation de la fiction. Quant à la musique, les groupes de RAP Best Cosa Nostra, MAMAKI Boys et Kaidann Gaskia ont été avertis de l‟utilisation de leur musique audio et/ou leur clip vidéo et leur accord fut donné.
XI. DISTRIBUTION/DIFFUSION
La diffusion du film, concernera sa projection lors du mémoire de fin d‟études et de son importance dans le fond documentaire de l‟IFTIC. Cependant, compte tenu du caractère sensibilisateur du film, avec l‟autorisation du réalisateur et du producteur, le film peut être diffusé par tout media