Les travaux de recherche engagés ci-dessous veulent contribuer à des ouvertures et à des espaces d’échanges entre les différents types de discours concernant « l’identité calédonienne » et, si l’histoire ici, semble, comme disait Albert Memmi, être utilisée comme « une valeur refuge(1) », ces connaissances auront l’avantage de combattre les clichés et les préjugés de l’opinion commune. L’objet de cette étude est aussi de permettre à la nouvelle génération wallisienne et futunienne, de trouver des points repères socio-historiques, et d’éclaircir quelques incompréhensions, notre réflexion veut y contribuer, en nous adressant en même temps aux autres composantes de la dite : « Communauté de Destin ». L’appropriation de sa propre histoire, du cheminement qui lui est propre ouvre les portes à un sentiment d’appartenance à un peuple en construction, à une « légitimité » en devenir.
Aussi, l’espoir que la parole de nos jeunes se libère est réel, car malheureusement, les Calédoniens d’origine « polynésienne » encore aujourd’hui, ne se sont pas encore appropriés l’ « Ecriture », ni la « Littérature » au sens noble du terme alors qu’elles constituent une force d’expressions, de réflexions et de propositions. Il est vraie qu’en Océanie, la parole ne se prend et ne se libère que lorsqu’on est habilité et légitimé à le faire…
Photo 1 : Morceau de poterie Lapita
« En Polynésie, plus qu’ailleurs peut être, la compréhension du présent implique de constants retours à de périodes historiques antérieures qui ont laissé leurs marques dans les paysages mais aussi dans les comportements et les mentalités ».
Christian HUETS DE LEMPS – Sillages Polynésiens- Edition l’Harmattan-1985.
1 Albert MEMMI : « les valeurs refuges est le processus par lequel la société colonisé reprend certaines valeurs traditionnelles ou en crée de nouvelles… » Cité par Guy ROCHER, Introduction à la sociologie- Le changement social- Editions HMH, 1968. Cf. A.MEMMI, Portrait du colonisé, Paris, Payot, 1973.