Cette première partie nous a permis d’aborder un certain nombre de concepts qui m’ont permis de décrire et d’analyser le problème de ma recherche.
En effet, dans un premier temps, j’ai abordé le champ de la Recherche de façon générale, jusqu’à la recherche infirmière. A ce terme, on peut voir que malgré sa pratique limitée dans le monde infirmier en France, la recherche clinique entre dans un cadre parfaitement défini et précis.
De plus, nous savons maintenant que la recherche infirmière n’est pas si récente que ça, surtout dans d’autres pays comme la Belgique et le Canada, que j’avais choisi d’étudier plus particulièrement.
Les IADE ne sont pas en reste, avec notamment des études publiées par une infirmière anesthésiste américaine, Alice Magaw, dès le début du 20ème siècle. Depuis, les choses n’ont cessé d’évoluer, mais à petite échelle.
Aujourd’hui, en France, la recherche infirmière et en soins infirmiers fait son chemin et se structure, avec l’introduction de formation incluses dans un cursus universitaire, pour les infirmiers qui souhaiteraient se spécialiser dans ce domaine.
Je me permettrai de rappeler les trois possibilités que j’avais évoquées, en ce qui concerne les circonstances de pratique et/ou d’utilisation de la recherche pour les infirmiers :
– L’acquisition d’une culture scientifique
– La réalisation de travaux
– La contribution à la recherche médicale
Deuxièmement, je proposais une description des différents métiers de la recherche accessibles aux infirmiers, qui voudraient se lancer dans une activité de recherche clinique.
Pour rappel, plusieurs alternatives intéressantes s’offrent à nous :
– Devenir Infirmier de Recherche Clinique
– Devenir Attaché de Recherche Clinique
– Devenir Technicien de Recherche Clinique
En outre, il est essentiel qu’un certain nombre de règles soient fixées. Le cadre législatif nous a permis d’étudier la position réglementaire de la recherche biomédicale en France. Je rappellerai la loi relative à la politique de santé publique du 9 août 2004, qui définit les règles et les conditions dans lesquelles un essai clinique doit se dérouler (révision de la loi Huriet-Sérusclat de 1988). Sa révision renforce la vigilance relative à la recherche clinique.
De plus, il me semblait important de revenir sur les références qui encadrent ma future profession, la profession d’IADE. Effectivement, plusieurs textes mentionnent la possibilité pour les IADE de participer à des actions de recherche, et ce depuis 1995, lors des Recommandations de la SFAR. Ceci nous montre une fois de plus, que la notion de recherche pour les paramédicaux n’est pas récente.
Le référentiel de compétences de l’IADE proposé dans le cadre de l’universitarisation des études d’IADE va également dans ce sens.
Malgré les balbutiements de la recherche infirmière en France, l’avenir me semble très prometteur.
Tout d’abord, le nouveau programme des études d’infirmières depuis 2009, dans le système Licence Master Doctorat inclut clairement la recherche dans les études, répartie sur six semestres.
De plus, le projet Master pour la formation d’IADE, qui est, je le rappelle, en attente de validation, me semble être pour mes futurs collègues qui suivront cette formation, un véritable tremplin vers la recherche. Ce pourra être par la réalisation de travaux ou la contribution à la recherche médicale à temps plein ou à temps partagé dans un service de soins, mais également par l’acquisition d’une culture scientifique au quotidien, propre à chaque professionnel que nous sommes, notamment dans le domaine de l’anesthésie.
Enfin, pour terminer sur le cadre conceptuel, je me suis intéressée aux publications infirmières, chose essentielle pour faire connaître les recherches dans le monde professionnel.
Au terme de cette recherche bibliographique, j’ai pu me rendre compte que la recherche infirmière ne semble pas si fermée qu’elle ne le paraissait lors de mon constat de départ. En effet, elle est définie, elle est légiférée, elle semble reconnue. Des formations existent, des métiers existent, et un bel avenir s’offre à elle.
Plusieurs questions se posent désormais.
De quelle façon commencer l’apprentissage de la recherche ?
De quelle façon commencer à apprendre l’intérêt de la recherche pour ma pratique clinique ?
Quelle stratégie professionnelle adopter pour la mise en oeuvre d’un projet de recherche dans un service de soins ?
Que peut-on escompter des futurs infirmiers et infirmiers anesthésistes, titulaires d’une licence ou d’un master, voire d’un doctorat ?
Comment envisager la production de connaissances scientifiques en tant qu’infirmier ou infirmier anesthésiste ?
Le but de ma recherche est de répondre à toutes ces questions. Le meilleur moyen d’y répondre est de réaliser une enquête auprès des professionnels concernés. C’est ce que nous allons voir dans la partie à venir.
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