Est-ce une activité de recherche à temps plein ou en plus de votre poste dans un service de soins ?
Trois personnes interrogées exercent cette activité de recherche à temps plein, au sein d’un Centre d’Investigation Clinique ou d’une Unité de Recherche Clinique.
Les cinq autres personnes exercent cette activité à temps partiel parallèlement à leur travail dans un service de soins.
Parmi les personnes étant à temps plein sur une activité recherche, deux sont IRC, (l’un au sein d’un CHU, l’autre au sein d’un Centre Hospitalier périphérique), le troisième étant ARC au sein d’un CHU.
Quels avantages y trouvez-vous ?
Les avantages des personnes travaillant à temps plein sur une activité de recherche sont variés. Les idées exposées sont qu’en étant dédié exclusivement aux études, le suivi des patients et des études est facilité. En effet, la connaissance des protocoles est meilleure, et permet de connaître la raison de certains gestes. Ce n’est pas toujours le cas pour les infirmiers présents dans les services à qui le but et la réalisation de l’essai ne sont pas toujours expliqués. C’est pour cela qu’ils ont également une action de formation auprès de ces professionnels au lit du patient. De plus, même si la prise en charge du patient n’est peut-être plus globale au niveau de sa pathologie, elle l’est pour l’essai clinique dans lequel ce patient est inclus.
Les personnes ayant une activité de recherche à temps partiel y voient également des avantages. Tout d’abord elles y voient un intérêt pour le service, comme un plus à apporter. Dans le même ordre d’idée, le travail réalisé dans le cadre de la recherche peut être partagé avec les collègues dans les services de soins (lectures, congrès…). De plus, le fait d’avoir les deux fonctions permet de s’adapter aux réalités du terrain, en connaissant les modalités pratiques de réalisation des essais et des conditions de travail. Elles connaissent la charge de travail demandée par un essai clinique, côté recherche et côté soins.
Un autre avantage est de pouvoir mettre en lien recherche et travail au quotidien, mais aussi de rester en lien avec les problématiques professionnelles.
Quels inconvénients y trouvez-vous ?
Les personnes travaillant à temps plein sur la recherche émettent tout de même le regret d’avoir moins de contacts avec les patients et de pratiquer moins de soins.
Les personnes ayant une activité de recherche à temps partiel regrettent le manque de temps pour le suivi des patients et de l’étude. Ils déplorent également parfois le manque d’investissement de la part des collègues dans les services de soins qui ont peu d’intérêt pour cette activité recherche.
Lorsque l’activité recherche et le travail dans un service de soins sont menées de front, les personnes notent également l’organisation que cela demande, et l’investissement personnel, avec parfois du travail à faire chez soi. L’activité d’écriture, notamment pour les publications, est aussi très chronophage.
Enfin, il peut y avoir également un décalage entre la recherche et le terrain : les applications pratiques ne sont pas toujours faciles.
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