Woody décrit un très beau souvenir. Comme les cellules étaient ouvertes, tous les lundis, il pouvait rencontrer un de ses pairs qui était très croyant. Cela lui a permis de « tenir ».
Charles parle d’une personne extraordinaire, cette dernière avait un problème psychiatrique et Charles trouvait fabuleux qu’elle puisse le reconnaître et que quand elle n’était pas bien, les détenus la laissaient tranquille.
Charles, ayant l’obligation de suivre une thérapie, précise que ses moments passés avec la psychologue ont été bénéfiques et lui ont permis une évolution positive.
Quant à Doe, comme pour la question précédente et les suivantes, il en revient fréquemment sur le fait que c’est sa famille qui prime dans les échanges affectifs. Il ne souhaite pas s’investir dans des relations à l’intérieur du milieu pénitencier.
Lors de sa première incarcération, Raphael a vécu des moments affectifs car il y avait la présence de ses amis.
Sa deuxième privation de liberté ne lui permettait pas de créer des liens vu sa situation psychique.
Comme mentionné avant, lors de sa troisième détention, Raphael a demandé à vivre avec un américain ce qui lui a permis d’apprendre l’anglais. De notre point de vue, il s’agit d’un moment pathique vécu par Raphael comme mentionné à la question précédente.
Nous constatons que les expériences sont variées. Elles peuvent se situer aussi bien au niveau des codétenus que des professionnels.
Les détenus ne citent pas forcément que ce sont des relations affectives. Cependant, à nos yeux, c’est déjà une ébauche de la vie affective même si les quatre insistent depuis le début que c’est la rencontre avec des proches qui permet une relation affective.
Dans cette question, la notion de « tenir » apparaît, la plupart de temps, avec des mots différents. Les personnes rencontrées n’envisagent pas la prison comme un lieu positif, sauf Charles lorsqu’il décrit l’opportunité qu’il a eu pour changer en ayant l’obligation de suivre un suivi thérapeutique.
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