L’intérêt croissant suscité ces dernières années pour l’étude des événements extrêmes tels que les sécheresses, les vagues de chaleur, les inondations, etc., est le fait de leur caractère imprévisible et des préjudices causés sur la société. Notre compréhension du comportement moyen du climat et de sa variabilité s’est beaucoup amélioré ces dernières décennies. Par contre il est toujours difficile de comprendre les événements climatiques extrêmes et encore plus dur de les prévoir, puisqu’ils sont rares et suivent des lois statistiques différentes de celles des moyennes. Dans ce contexte nous avons mené l’étude des événements extrêmes, plus précisément celle des valeurs rares (pics de températures et de précipitations) et l’estimation de leurs niveaux de retour pour des durées de retour données. Ceci par le biais de modèles statistiques issus de la Théorie des Valeurs Extrêmes (TVE) . le modèle des maxima par blocs (BMM, Block Maxima method) et le modèle de dépassement de seuil (POT, Peaks Over Threshold method), dans un cadre d’analyse simple (données stationnaires et univariées). Nous avons appliqué ces modèles aux températures moyennes mensuelles et aux cumuls mensuels de précipitations à Douala sur les périodes respectives de 1971 à 2003 et 1960 à 2005. L’objectif visé est la détermination des niveaux de retour des températures et précipitations extrêmes à Douala. Ce processus commence par la formulation statistique des distributions de GEV (Generalised Extremes Values) et de GPD (Generalized Pareto Distribution) pour chaque échantillon de valeurs extrêmes. En définitive il en ressort que les températures et précipitation extrêmes à Douala se modélisent suivant les lois bornées pour les deux modèles et les niveaux de retour estimés par les deux méthodes sont proches et augmentent graduellement pour de longues durées de retour. Ainsi les deux modèles nous montrent que la valeur extrême des températures moyennes mensuelles de 30.7 C observée en février 1998 et des cumuls mensuels de précipitations de 1240.40 mm observée en août 1966 à Douala ont une durée de retour de l’ordre de 200 ans pour les températures et de 80 ans pour les précipitations.
Mots-clés : événements extrêmes, loi de Pareto généralisée, durée de retour, maximum de vraisemblance.
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