Le présent travail décrit les variations saisonnières de brume sèche et leurs effets actuels et futurs sur la santé humaine, ainsi que la manière dont les populations de l’Extrême Nord, aire d’endémie méningitique, peuvent en atténuer les effets néfastes moyennant des stratégies de lutte plus ou moins adaptées contre les épidémies de méningite cérébro-spinale.
La réalisation de cette étude est basée sur l’analyse comparative des statistiques épidémiologiques, de 1987 à 2007, et sur des données climatiques (brume sèche, température et précipitation), de 1990 à 2007. Ces données ont été obtenues grâce aux concours de la Délégation Régionale du Transport, Service de la Météo de Maroua, pour les données climatiques, et de la Délégation Régionale de la Santé publique de l’Extrême Nord à Maroua pour les données épidémiologiques. Nous avons aussi utilisé les documents divers relatifs à notre thème d’étude, notamment un questionnaire sur la connaissance de la méningite par les populations des sites d’étude.
Les résultats obtenus montrent que le climat chaud, sec et brumeux d’une part et le contexte humain et médico-sanitaire d’autre part, semblent représenter un ensemble des conditions propices au développement de la maladie. On a pu également observer que la méningite fait toujours des victimes parmi les populations à cause notamment de la mauvaise connaissance qu’elles en ont. De plus, les épidémies de méningite varient en fonction de l’espace et du temps. Par ailleurs, les stratégies officielles ne permettent pas de lutter efficacement contre la maladie en cas d’épidémie. Les méthodes de lutte traditionnelles quant à elles, s’avèrent mal adaptées à la réalité scientifique, par conséquent plus enclines à entretenir un « climat épidémique ».
Mots clés : brume sèche, méningite cérébro-spinale, épidémie, Extrême Nord.
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