De nombreuses mesures ont favorisé ces dernières années l’essor de l’épargne longue durée. Malgré cela, des efforts restent à fournir pour encourager les entreprises à s’équiper et les français à épargner en vue de leur retraite. Selon nous, les efforts des pouvoirs publics et des acteurs de l’assurance doivent se concentrer sur le segment collectif de l’épargne retraite. L’encouragement de l’épargne individuelle n’est pas blâmable en soit, mais elle offre moins de sécurité qu’un système d’épargne retraite qui s’inscrirait dans un cadre collectif. En effet, dans une démarche individuelle, l’épargnant est livré à lui-même et peut s’exposer plus facilement à des mauvais choix de placements, alors que dans un cadre collectif il est plus aisé d’organiser un système d’information sur les placements et de mettre en oeuvre une surveillance des fonds d’investissements. De plus, l’entreprise peut, à travers l’abondement ou les cotisations patronales, offrir aux salariés qui n’ont pas le réflexe d’épargner individuellement, la possibilité de se constituer un complément de retraite minimum.
Sans remettre en cause le principe de la répartition, il parait crucial pour les années à venir, d’offrir une place plus importante au système capitalistique, dans le financement des pensions.
Pour que l’épargne retraite devienne véritablement le troisième pilier de notre système de retraite, les efforts devront se concentrer sur la lisibilité de l’offre et sur la diffusion des nouveaux régimes, notamment au sein des PME (§1). Des efforts dans l’articulation et la cohérence des règles semblent également nécessaires (§2).