Les entreprises françaises sont de plus en plus sensibilisées au risque-pays . Pour s’en prémunir elles se livrent à une analyse des enjeux et de l’intensité du risque puis elles cherchent les éléments de couverture du risque.
Le risque-pays n’est pas un concept nouveau et on peut fixer sa naissance à la nationalisation du canal de Suez par Nasser en 1956. Il s’identifiait alors au risque politique et a concerné essentiellement les nationalisations intervenues dans l’industrie pétrolière au Moyen-Orient ou en Algérie . Puis dans les années 1980 il s’est confondu avec « le risque souverain » à savoir la possibilité que les Etats emprunteurs tels que le Brésil ou l’Argentine fassent défaut de paiement sur leur dette externe. Enfin depuis le début des années 90, il s’est transformé en « crise des pays émergeants » , sans oublier les retombées des conflits, nombreux en cette fin de siècle . La prise en compte de ce risque par l’entreprise est aujourd’hui inévitable du fait des conséquences dramatiques qu’il peut occasionner. C’est pourquoi son étude s’impose à ce stade de notre réflexion.