L’instabilité de l’environnement économique en général et celle des cours mondiaux des principales matières premières d’exportation en particulier, exercent différents effets sur le commerce extérieur des Pays en voie de développement.
Selon certains auteurs, la gravité de ces effets est toujours fonction de l’importance de la contribution des échanges extérieurs à la formation du produit national d’un pays pris isolément. Elle dépend également du caractère mono-exportateur des pays en développement.
Comme ces derniers n’ont pas un mot à dire sur la fixation des prix sur les marchés mondiaux. Les pays industrialisés profitent de cette occasion pour modifier les prix selon leurs intérêts. Ce qui est dangereux pour les économies des P.V.D. en général et pour leur gestion budgétaire en particulier.
En abordant notre analyse, nous avons voulu savoir si ces chocs extérieurs ont des effets sur l’ajustement budgétaire au Rwanda. Dans l’ensemble, nous avons trouvé que ces effets sont nombreux, mais les plus importants sont au nombre de trois :
i) Les chocs extérieurs provoquent l’instabilité des recettes fiscales issues du commerce extérieur. Cette instabilité est toujours fonction de l’instabilité des termes de l’échange en général et de la fluctuation des cours mondiaux du café en particulier;
ii) Ils font que les dépenses publiques augmentent en fonction de la hausse des cours du café. De l’autre côté, il est très difficile de réduire ces dernières, lorsque les chocs exercent un impact négatif sur les recettes publiques.
iii) Ces mêmes chocs enfin entraînent l’accentuation du déficit budgétaire.
La conjugaison de ces différents effets nous a permis d’affirmer que l’instabilité de l’environnement économique mondial et celle des cours mondiaux des principaux produits d’exportation en général et du café en particulier, exercent un impact négatif sur l’ajustement budgétaire au Rwanda.
De ce fait, nous avons proposé que les impôts perçus sur l’activité intérieure soient développés de façon à compenser les éventuelles pertes de recettes provoquées par les chocs extérieurs. En suite, nous avons voulu qu’un programme de stabilisation budgétaire soit établi au Rwanda, tout en respectant les priorités dans les dépenses publiques.
Le respect de ces propositions permettrait certainement aux gestionnaires du budget rwandais de réduire les difficultés d’ajustement budgétaire, dues en général à l’instabilité de l’environnement économique mondial.
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