L’histoire géologique du bassin d’Illizi est intiment liée à celle de la plate-forme saharienne
dont il fait partie.
La stabilité de la plate-forme saharienne a été acquise entre1800 et 2000 Ma (Trompette,
1975). Son histoire au cours du paléozoïque est elle-même liée à l’évolution du super continent du
Gondwana de l’Ouest qui s’est consolidé au cours de l’événement géodynamique panafricain (Fabre,
1988 ; Zeigler, 1988 ; Scotese et Mckerrow, 1990 ; Trompette, 1995 ; Schandelmeier et al. 1997).
L’histoire de l’Afrique au cours du paléozoïque est déterminée par trois principaux facteurs :
– L’héritage panafricain qui s’exprime par le rejeu des grandes failles d’orientation subméridienne
(Balack, 1984).
– La position de l’Afrique au coeur d’un super continent baigné par les mers permanentes
uniquement aux extrémités Nord et Sud. Les mers qui les envahissent épisodiquement lors des
grandes transgressions sont peu profondes. Pendant les grandes régressions, la quasi-totalité du
continent reste émergée sous conditions continentales.
– le pôle géographique Sud traverse l’Afrique de part et d’autre en suivant un chemin irrégulier,
ce qui a engendré le passage de ces régions successivement sous des latitudes boréales, tropicales et
équatoriales entre la fin du Précambrien et le Permien.
Selon Fabre (1988), deux grandes périodes ont été distinguées dans l’histoire sédimentaire de
l’Afrique gondwanienne.
-Une période infracambrienne à Cambrien supérieur d’une durée de 100 Ma environ qui couvre
la période tardi à post-collision. Elle correspond à la surrection et à la démolition des chaînes
panafricaines et au dépôt de leurs mollasses. Cette phase se termine par la pénéplanation sur laquelle
se déposent les premiers sédiments épicratoniques.
-Une période Ordovicien à Dévonien moyen. La sédimentation épicratoniques est contrôlée par
les variations climato-eustatiques et de lentes épirogenèses au centre du continent liées à des
déséquilibres lithosphériques le long des structures panafricaines.