La méthodologie peut être perçue comme ce mécanisme permettant de résoudre des problèmes; elle ne se substitue guère à la technique dans la mesure où il manque à une méthodologie la précision de la technique. Là où la technique indique « comment » et la philosophie exprime « quoi », une méthodologie va inclure à la fois des éléments du quoi et du comment (Chekland, 1981). La performance des entreprises publiques privatisées constitue l’objet de notre étude. En effet, depuis quelques années, les attributs particuliers qui caractérisent la privatisation sont utilisés pour expliquer les écarts de performance entre d’une part, les entreprises appartenant au secteur public, et d’autre part, celles appartenant au secteur privé.
Compte tenu de la difficulté à évaluer la performance des entreprises publiques, nous avons fait le parti pris d’une recherche quantitative. À l’instar de toute recherche quantitative, notre approche suppose qu’il existe une vérité objective, mesurable, qu’il faut trouver. Cette vérité ne dépend ni des moyens d’investigation, ni du chercheur. Notre but est de quantifier, de mesurer, de comparer, d’explorer des situations complexes sujettes à variation et de rechercher des corrélations entre des causes et des effets.
De facto, notre étude se fera à l’aide de données comptables collectées auprès de certaines entreprises de notre échantillon en tout cas pour celles qui ont bien voulu nous les fournir, mais aussi et surtout auprès de la commission technique de réhabilitation des entreprises publiques. La performance étant illustrée dans notre étude à partir de deux concepts que sont la rentabilité et la productivité, son évaluation se fera par une comparaison des moyennes des ratios de rentabilité (rentabilité commerciale notée RC, rentabilité sur actif notée ROA et rentabilité sur investissement notée ROE) et de productivité (quantités vendues/effectifs et bénéfices nets/effectifs) pour chaque entreprise, 3 années avant la privatisation et 5années après la privatisation ; l’année de privatisation étant considérée comme année d’origine.
Le calcul de ces ratios de performance se fera à l’aide d’Office Excel 2007. Afin d’améliorer notre analyse, nous ferons par la suite une analyse en composantes principales de ces ratios de rentabilité et de productivité à l’aide du logiciel SPAD (Système Portable d’Aide à la Décision). Celle-ci nous permettra de renforcer la pertinence des premiers résultats et même d’établir des éventuelles corrélations dans les comportements des entreprises de notre échantillon. Parlant d’échantillon, le notre sera composé de 4 entreprises privatisées.
Il faut néanmoins préciser que nous avions au départ prévu de travailler avec un échantillon composé de 15 entreprises dont le choix était régi par un souci de représentativité des trois secteurs de l’économie camerounaise à savoir les secteurs primaire, secondaire et tertiaire mais malheureusement, nous avons peut-être été trop optimistes car la réalité du terrain nous a rattrapés vu que non seulement les entreprises rechignent énormément à rendre accessible l’information mais aussi des organes comme la Commission Technique de privatisation et des liquidations (CTPL) qui, pourtant est mieux placée pour répondre aux attentes des étudiants travaillant sur les privatisations en tout cas pour ce qui est de la mise à leur disposition de l’information, n’a manifesté aucune réelle volonté de nous venir en aide. C’est la raison pour laquelle nous avons travaillé avec le peu d’information que nous avons pu obtenir, nous ramenant ainsi à quatre entreprises privatisées.
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