La durée moyenne de séjour des marchandises dans le port de Dakar est de l’ordre de 8 jours, toutes filières et opérateurs confondus. Des durées plus longues vont jusqu’à plusieurs semaines, engendrant des frais élevés de surestaries et de magasinage. Les causes de ces délais sont variées et tiennent à l’insuffisance des moyens d’enlèvement, aux dysfonctionnements du système informatique douanier, à l’absence de documents, à l’attente de l’attestation de la Société Générale de Surveillance (SGS) et aux capacités de paiement du chargeur, parfois limitées.
Le port de Dakar doit trouver des solutions à ces problèmes. D’abord en ce qui concerne l’insuffisance des moyens d’enlèvement, le port et les autres operateurs portuaires doivent se lancer dans une vaste opération de modernisation de leurs infrastructures et équipements qui favorisent un enlèvement rapide des marchandises. Ensuite, en ce qui concerne le dysfonctionnement du système informatique douanier, il faut suggérer la mise en place d’un système d’informations communautaire qui permettra de centraliser toutes les données et favorisera un meilleur traitement de l’information portuaire.
Mais le plus important reste aussi la mise en place d’un guichet unique qui permettrait aux différentes parties impliquées dans le commerce et le transport de déposer des informations et des documents normalisés auprès d’un point d’entrée unique afin de remplir toutes les formalités officielles liées à l’importation, à l’exportation et au transit. Cela va permettre une accélération des traitements, une simplification des formalités, une traçabilité des transactions et une centralisation des frais. La mise en œuvre de ces recommandations aurait un impact significatif sur les délais de passage des marchandises au port de Dakar.
L’amélioration de l’offre de services et des installations portuaires est un moyen pour le port de Dakar de profiter d’un meilleur réseau de liaisons avec les marchés du monde et de développer sa compétitivité. Pour améliorer le rendement du port, il faut perfectionner les services portuaires et créer un cadre de dialogue et de concertation entre les différents acteurs portuaires, de remplacer les procédures de gestion manuelles par des procédures électroniques, d’écourter le temps de rotation des navires en agissants sur les différents intervenants lors de l’escala des navires. Le port de Dakar a fait des progrès avec l’avènement des portiques et la réalisation d’un ensemble de projet mais ces investissements ne doit pas s’arrêter là, c’est un processus qui doit continuer et doit impliquer les différents acteurs portuaires pour une meilleure gestion efficace du port.
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