La persistance de l’insécurité justifiée par plusieurs facteurs dans la bande sahélienne remet en cause le système de sécurité des Etats de cette région et démontre la faiblesse de l’Afrique une fois de plus depuis son indépendance, à résoudre les crises qui se déroulent sur son sol. L’incapacité de ces Etats à répondre aux questions de sécurité face à la menace terroriste suscite une nouvelle réflexion sur la question du fondement de l’Etat en Afrique ou celui de la viabilité de l’Etat Africain ainsi que le choc entre le principe de souveraineté de l’Etat et la transnationalité des acteurs non institutionnels. L’Etat en Afrique est-il déficitaire ? Il ne s’agit cependant pas pour nous de revenir sur les formes de crise qui secoue le continent ou de refaire une autre histoire sur l’origine de l’Etat en Afrique mais de repositionner le terrorisme au sahel comme nouvelle menace pour l’Afrique et comme nouveau défi sécuritaire auquel elle doit faire face. De ce qui précède, cette étude s’articule autour d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, comme logique de nuisance sécuritaire et menace géostratégique (Première Partie) et comme logique de défiance sécuritaire et obstacle au développement dans l’espace sahélien (Deuxième Partie).
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