Au 20e siècle, la température à la surface de la terre s’est élevée de 0,6 C et ce réchauffement très important est imputable en grande partie à l’activité anthropique (rapport du GIEC, 2004). Depuis toujours la variabilité naturelle du climat contribue à l’éclosion des phénomènes extrêmes. Plus particulière les changements climatiques risquent d’augmenter la fréquence et l’intensité des phénomènes climatiques extrêmes. Ces événements sont de divers types, nous pouvons citer entre autres .
– Type météorologique et climatique . Il s’agit des fortes précipitations, des pics de températures, les vagues de chaleur, les tempêtes violentes, les tornades, les foudres et les orages.
– Type naturel . nous avons les inondations, les sécheresses, les mouvements de masse (glissements de terrains et éboulements), les crues, les ouragans, les cyclones, les feux de brousses, les invasions de criquets, les émanations de gaz, les épidémies, les séismes et les éruptions volcaniques.
– Type artificiels . Ils sont directement liés à l’activité humaine, on peut citer par exemple les accidents nucléaires, les crashs aériens, les crashs boursier, les graves incendies, les accidents industriels, les naufrages en milieu marin.
Les travaux menés jusqu’à ce jour visent surtout à délimiter les zones dangereuses, à prendre à temps des mesures pour atténuer les effets négatifs et à venir rapidement en aide aux victimes. Ces travaux doivent être complétés par de nouvelles investigations en vue de prévoir les niveaux et les périodes de retour de ces événements.
D’après les études menées en 2003 par l’Organe consultatif en matière de recherche sur le climat et les Changements Climatiques (OCCC), est possible de tirer les conclusions générales suivantes .
– La température globale moyenne est montée de 0,6 0,2 C au cours du siècle dernier. Ce réchauffement est attribuable dans une large mesure aux activités humaines.
Pour le 21e siècle, les modèles climatiques prévoient une croissance accélérée de la température globale près du sol, entre 1,4 C et 5,8 C.
– La probabilité et la distribution spatiale des événements extrêmes se modifieront graduellement avec les changements climatiques. L’ampleur et le caractère de ces modifications diffèrent selon le lieu et le type d’événements extrêmes. Il n’est pas encore possible d’évaluer cette évolution quantitativement. D’où la nécessité de mener des études spécifiques sur ces phénomènes
– On observe actuellement une accumulation de catastrophes naturelles.
– Il est possible d’obtenir des données statistiques sur les tendances d’événements “intenses”. Par exemple que les fortes précipitations ont nettement augmenté depuis le début du siècle.
– La compréhension actuelle des processus permet d’admettre que la fréquence et l’intensité de certains événements extrêmes (vagues de chaleur, fortes précipitations) sont sous l’influence des changements climatiques.
– A part des facteurs climatiques, des changements sociaux détermineront aussi l’évolution future des dangers découlant des événements extrêmes. Par exemple la concentration croissante de bâtiments et d’infrastructures jusque dans les zones exposées a eu par le passé des répercussions notables sur les dommages.
Les changements climatiques influent la fréquence et l’intensité des événements extrêmes. La figure 1.3 illustre cette influence dans le cas des extrêmes de température sur le globe (OCCC, 2003).
La courbe en bleue représente la distribution statistique des températures actuelles. Les températures sont souvent dans la moyenne, il fait rarement extrêmement froid (surface bleue sous la courbe) ou extrêmement chaud (surface rouge sous la courbe). Avec les changements climatiques, la distribution de la température pourrait se décaler vers les températures plus hautes (courbe rouge). Les effets de ce déplacement sur la fréquence des événements extrêmes sont particulièrement prononcés . il fait beaucoup plus souvent extrêmement chaud et beaucoup plus rarement extrêmement froid. Les changements relatifs sont peu perceptibles pour les températures se situant dans la moyenne.
Figure 1.3 Influence possible des changements climatiques sur la fréquence d’événements extrêmes dans le cas des températures extrêmes.(Rapport OCCC, 2003.)
L’éventualité d’une telle sensibilité, qui s’ajoute à la vulnérabilité de la civilisation moderne exige que l’on évalue scientifiquement les développements futurs possibles des événements extrêmes.
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