La première question était de savoir comment les infirmiers et IADE s’impliquaient dans la recherche en termes de temps de travail. Chaque possibilité relève ses avantages et ses inconvénients. Dans un premier temps, le temps imparti à la recherche est souvent imposé par l’établissement et les besoins que cette activité de recherche représente. Cependant, les choix sont guidés par les projets professionnels de chacun.
Il faut savoir si l’on souhaite s’orienter vers une activité de recherche à temps plein où l’on peut gérer les protocoles d’essai clinique de façon plus approfondie, au risque de s’éloigner des autres aspects de la profession, en quittant le lit du patient. Les soins techniques et relationnels sont peut-être moins présents (mais pas absents), mais au profit de la participation au développement de nouvelles connaissances (techniques, médicaments …) qui, de toute façon, seront favorables au patient.
L’avantage principal apporté par une activité recherche en complément d’une activité dans un service de soins permet de s’adapter aux réalités du terrain. La présence d’un professionnel de la recherche impliqué sur le terrain permet également d’avoir une personne ressource auprès des collègues, et également un gain de temps et d’organisation dans la réalisation des protocoles d’essais cliniques dans les services de soins.
La deuxième question était de connaître les éventuels aléas, mais aussi facilités auxquels il faut s’attendre lorsque l’on veut se lancer dans une activité de recherche clinique. Cela permet de mieux s’y préparer.
De façon générale, comme je l’ai évoqué plus haut, les démarches sont largement encouragées par les équipes médicales. Une autre forme de collaboration se crée ainsi dans les services entre les infirmiers et les médecins.
Cependant les balbutiements de la recherche infirmière en France, exposent à une incompréhension de la part des collègues, qui ont parfois du mal à s’impliquer dans les projets de recherche. Le rôle des personnes rencontrées est aussi un rôle de formation et de sensibilisation à la recherche dans les services de soins. Ce problème sera, je l’espère, moins vrai dans quelques années, lorsque les infirmiers et infirmiers anesthésistes seront formés à la recherche dans leurs formations initiales.
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