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3. L’universitarisation des études : un espoir pour la recherche infirmière ?

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Les personnes interrogées ont été unanimes lors de cette enquête. Aucune n’a entendu parler de recherche au cours de ses études d’infirmier ou d’IADE.
La refonte des études dans le cadre du système LMD est vue d’un très bon oeil. En effet, il faut y voir deux aspects distincts. C’est-à-dire qu’il ne faut pas se limiter aux personnes qui feront de la recherche au cours de leur carrière. Tout le monde ne voudra pas ou ne pourra pas mener ou participer à un projet de recherche. Chacun est libre de la direction qu’il souhaite apporter à sa carrière. Et il n’est pas envisageable de ne créer que des postes de recherche dans un établissement de soins !

Cependant, chaque personnel paramédical devrait être sensibilisé aux travaux de recherche. Cela permettrait tout d’abord un travail pluridisciplinaire en collaboration entre les infirmiers impliqués dans la recherche (ARC, IRC, TEC) et les infirmiers des services de soins. De plus, nous devrions tous savoir comment rechercher les publications scientifiques utiles, afin de les évaluer et de les adapter à nos pratiques de soins au quotidien, comme par exemple, lorsque je me trouverai IADE dans un bloc opératoire. Le fait d’être au courant des nouvelles recommandations ou actualités scientifiques en anesthésie a pour objectif d’améliorer la prise en charge du patient dans ce contexte. Car il ne faut pas oublier que c’est toujours le patient qui sera bénéficiaire de ces avancées.

En ce qui concerne les personnes qui feront de la recherche au cours de leur carrière, les unités d’enseignement dédiées à la recherche en formation initiale (IDE ou IADE) sont accueillies favorablement. Nous, les professionnels « pré-LMD » n’avions aucune notion de la recherche, notamment des métiers de la recherche pour les infirmiers. Ce ne sera plus le cas désormais.

Néanmoins, il ne faut pas oublier que ces notions seules ne suffiront pas à initier un projet professionnel vers la recherche clinique, sans un minimum d’expérience dans les services. C’est d’ailleurs ce qui avait été relevé lors des entretiens. Effectivement, il est possible d’être ARC sans avoir de formation paramédicale préalable, le DIU FARC étant accessible aux personnes titulaires d’un DEUST biologie par exemple. Les ARC, que j’ai rencontrés ainsi que les IRC travaillant aux côtés des ARC non paramédicaux, ont le sentiment d’avoir une plus-value avec cette expérience dans les services. Exercer dans les services de soins avant de se lancer dans une activité de recherche semble essentiel. Il faut également y voir l’avantage d’y rencontrer des personnes ressources qui pourront nous orienter de façon adaptée vers une activité de recherche clinique.

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