Au-delà de la refonte du paysage audiovisuel, les chaînes doivent faire face à la prise d’indépendance des producteurs d’événements. Ceux-ci commencent à mesurer leur force de négociation et menacent de se couper purement et simplement de relations avec les diffuseurs.
Cette hypothèse est présentée par MISSIKA, qui énonce clairement « la menace pour les chaînes de télévision de voir un jour les producteurs d’événements décider de se passer d’elles et de gérer eux-mêmes la diffusion et les abonnements à la retransmission de ces événements, sur leur propre canal (Internet, VOD, …) ».
Cette possible indépendance des producteurs fragilise encore un peu plus l’avenir des chaînes de télévision historiques. Cela constitue donc un argument supplémentaire pour soutenir la thèse d’une crise de l’industrie de l’image semblable à celle de la musique. (28)
(28) Quand les producteurs d’événements prennent le pouvoir (Jean Louis MISSIKA – La fin de la télévision – Edition Seuil, La République des Idées.p.5).
Pour lutter contre cette baisse d’attractivité, les chaînes ont besoin de contenus exclusifs : si le téléspectateur est fidèle à un programme qu’il ne peut voir ailleurs, il est fidèle à la chaîne.
Le sport est l’événement/ le contenu le plus exclusif.
La menace pour les chaînes de télévision est de voir un jour les producteurs d’événements décider de se passer des chaînes et de gérer eux-mêmes la diffusion et les abonnements à la retransmission de ces événements, sur leur propre canal (Internet, VOD, …).
Parallèle avec l’industrie de la musique (Jean Louis MISSIKA – La fin de la télévision – Edition Seuil, La République des Idées.p.5) :La crise qui frappe l’industrie du disque devrait toucher de plein fouet les professionnels de l’image (jeu-video, cinéma et télévision). Ce que la musique a vécu dans la décennie 1990, l’image le vivra dans la décennie 2010.
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